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Une bonne position à cheval : mise en place du cavalier

Une bonne position à cheval est essentiel ! Des jambes qui se baladent, des cavaliers en déséquilibre, des mains imprécises, des dos voûtés... Ce n'est pas ce que l'on appelle avoir une bonne position !😂



Le cavalier doit avoir conscience de l’influence de sa position sur le comportement de son cheval. Avoir une bonne position va notamment lui permettre d’accompagner tous les mouvements du cheval sans le gêner. Ainsi, plus le cheval a besoin de liberté de mouvement, comme pour sauter par exemple, plus le cavalier va sentir la nécessité de bien positionner son corps.

Au final, la bonne position est utile pour communiquer efficacement avec le cheval. D’ailleurs, plus le cavalier se rapproche de la position idéale, moins il a besoin d’agir.

On constate qu’avec certains chevaux les problèmes disparaissent dès lors que l’on a rectifié la position du cavalier. Ainsi une jambe bien positionnée sera très efficace avec un minimum d’effort.


Défauts courants des cavaliers

  • les cavaliers cramponnés : ils sont accrochés avec leurs genoux serrés et leurs talons remontés, ils ne sont pas "descendus" dans leur selle et ne peuvent pas utiliser correctement leurs jambes. Le genou serré éloigne les jambes des flancs du cheval. Il devient le seul point de contact, paralyse les cuisses et le bassin. Le cavalier ne peut pas agir sur les déplacements du cheval ni lui demander des exercices.

☑ Pour améliorer sa position, il faut, au pas, tirer ses jambes vers l'arrière, cuisses bien à plat. Vous pouvez travailler également 5 mn au galop, étriers déchaussés, vous allez descendre le plus dans sa selle à cette allure.

  • Le déséquilibre : en n'étant pas en adéquation avec son centre de gravité, le cavalier perturbe le fonctionnement de son cheval. Quand le cavalier n'est pas au-dessus de ses pieds, les jambes partent vers l'avant.

☑ Il faut assouplir les adducteurs pour s'améliorer. A l'arrêt, au pas puis au trot, essayer de rester en équilibre sur la pointe des fesses, cuisses en l'air, jambes loin des quartiers de la selle, sans trop se coucher sur le dos du cheval. Alternez la position talons bas/talons hauts, en reculant légèrement les cuisses bien sur leur plat.

  • Les rênes trop longues ou trop courtes : Quand les rênes sont trop longues, les coudes sont obligés de reculer et ça fait remonter les genoux. Le cavalier n'a plus de contrôle de son cheval, il n'est maître ni de la vitesse ni de la direction. Il ne peut pas doser ses actions de mains. Il faut apprendre à fermer ses pouces sur les rênes pour qu'elles ne glissent pas. Avoir les rênes trop courtes est typique de ceux qui s'accrochent... Tenir ses rênes trop courtes coince le dos et prive tout le haut du corps d'élasticité. Le cheval perd sa confiance dans la main et contracte la bouche.

Pour remédier aux rênes trop courtes, essayer de travailler sa position sans les rênes à la longe ou dans un petit espace clos. Lorsque les mains ne sont pas à leur place chacune d'un côté de l'encolure, on perturbe le mouvement en avant et l'équilibre du cheval. Il faut résister toujours à la tentation de dépasser le garrot.

Pour remédier aux rênes trop longues, prendre les rênes dans une main et laisser tomber l'autre bras librement. Faire des moulinets avec un bras tendu, à l'arrêt puis au pas, lentement en passant au ras de l'oreille, tout en conservant la main qui tient les rênes, le corps et les jambes en place. Changer de bras. Faire à l'arrêt des rotations d'épaules d'avant en arrière. Freiner avec les épaules, cela évite de tirer avec les mains. Penser à lâcher ponctuellement les rênes à toutes les allures pour s'assurer qu'elles ne sont pas un moyen de tenue.

  • Le regard par terre et les épaules non symétriques : Quand on regarde par terre, impossible d'avoir le haut du corps bien en place. Quand aux épaules, si elles sont décalées, toutes les actions le seront aussi... Si les épaules sont décalées, il sera déséquilibré. Si l'on ne =regarde pas où l'on va, le cheval flottera.

☑ Pour s'améliorer, prendre confiance en soi. Se faire filmer pour bien identifier les problèmes. Laisser plus de place à ses sensations qu'à son mental.



Les 10 commandements de la bonne position

  1. Sur ses deux pieds le cavalier restera : le cavalier s'observera à l'arrêt : a-t-il le même poids sur les deux pieds ? Et il recommencera l'expérience en s'arrêtant après un exercice au trot ou au galop, sans modifier sa position : même poids sur les deux pieds ?

  2. Sur les deux fesses il siègera : Comme le précédent, le cavalier s'observera à l'arrêt : est-il assis sur ses deux fesses ? Et il recommencera l'expérience en s'arrêtant après un exercice au trot ou au galop, sans modifier sa position.

  3. Son bassin il utilisera : Toujours à l'arrêt : le bassin peut-il aller vers l'avant, vers l'arrière, de chaque côté ? Au pas, le cavalier sent-il dans son bassin et ses fesses les quatre temps du pas ? Son assiette doit aller de droite à gauche et d'avant en arrière. Il vérifiera que ses deux hanches avancent de la même manière.

  4. Son dos il mettra sous la tête : Il faut placer la tête pour placer le dos : le cavalier rentrera le menton en redressant sa nuque et tentera de faire comme s'il voulait toucher le ciel avec le haut de son crâne. Le dos est en place si le buste est vertical avec les épaules légèrement en arrière de la verticale de la hanche. C'est cette position qui donne le maximum de mobilité au bassin.

  5. Au trot et au galop il tiendra sans mains ni jambes : Le cavalier tentera de lâcher les rênes pendant 10 foulées de trot. Sa position ne doit pas changer et le cheval doit rester dans la même direction et la même cadence. Pendant 4 ou 5 foulées au galop, sans se tenir aux rênes, il écartera les jambes (cuisses, genoux, mollets) de la selle, sans les avancer ni les reculer... Et restera en selle !

  6. Au-dessus de ses pieds toujours il restera : Le cavalier essaiera de passer du trot en équilibre au trot assis en se concentrant sur ses jambes. Sont-elles restées à la même place ?

  7. Dans les flancs il ne brillera : Pour éviter de contracter inutilement mollets et chevilles, le cavalier s'efforcera d'éviter les actions incessantes des jambes. Cela devient un tic - et permet aussi l'air de rien de "tenir" avec ses mollets - qui blase le cheval et est donc contre-productif. Les actions des jambes sont ponctuelles et discontinues.

  8. Avec les mains il ne se tiendra : Tout le monde est d'accord là-dessus, les mains ne sont pas un moyen de tenue. Une seule solution : équilibre sur ses pieds, bassin souple et épaules relâchées !

  9. Les chevilles il assouplira : Talons en l'air, talons en bas... Au pas, au trot enlevé et assis, au galop ! Cet assouplissement devrait devenir une obsession pour tout cavalier attentif à sa monture et souhaitant progresser.

  10. De son regard il se souciera : L'importance du regard ! La cavalier accordera son regard à ce qu'il recherche...

Quelle que soit la discipline pratiquée, qu'avec une bonne position, on se fatigue moins !

Un cavalier à l'instar des joueurs de tennis, il faut répéter ses gammes. Elles se composent de la souplesse des chevilles, des cuisses sur le plat, du cavalier sur ses fesses, du poids dans les talons, du dos droit, de la nuque et des épaules souples, du regard, de la respiration...


Pourquoi avoir une bonne position ?

La position du cavalier est le lien entre l’homme et le cheval. C’est un dialogue subtil qui permet au cavalier d’obtenir une action par l’intermédiaire de son poids du corps, et de ses aides. C’est l’osmose parfaite du couple cavalier/cheval.

Une bonne position permet :

  • d’être en harmonie avec son cheval avec un corps relâché et souple, une assiette liante, des mains légères et au contact, des jambes adhérentes et relâchées

  • de dialoguer avec son cheval pour effectuer une demande précise

  • d’encourager une attitude (engager le bassin pour allonger le galop)

  • de ne pas gêner son cheval (se mettre en équilibre pour franchir un obstacle, se tenir droit pour l’aider à reporter son équilibre sur l’arrière-main lors de certains exercices )

  • de rester en équilibre et de ne pas être déstabilisé par les mouvements du cheval (amortir les chocs)

Qu’est-ce qu’une bonne position ?


La positon du cavalier est la suivante :

  • Port tête et menton droit (regard au loin)

  • Epaules relâchées

  • Dos droit, perpendiculaire au sol, grandi et décontracté

  • Bras relâchés

  • Coudes le long du corps

  • Avant-bras demi-ployés, (dans la continuité des rênes)

  • Poignets dans l’axe des avant bras et se font face

  • Mains fixes et légères, pouces vers le ciel, doigts semi-fermés et décontractés

  • Bassin légèrement en rétroversion (nombril vers l’avant) et souple pour accompagner les mouvements du cheval

  • Fesses lourdes dans la selle

  • Jambes descendues, verticales, relâchées (angle cuisses/tronc ouvert)

  • Cuisses à plat et toniques, en contact avec le cheval

  • Genoux non serrés, ouverts, très léger contact

  • Arrière du mollet en contact léger

  • Cheville souple (l’articulation fonctionne pour amortir les mouvements)

  • Pointe de pied parallèle au cheval, repose sur 1/3 de l’étrier

  • Talon orienté naturellement vers le bas

Attention, les épaules, le bassin et les talons doivent être alignés !

Tout cela doit s’obtenir sur les 3 allures quel que soit l’exercice demandé. En fait, on doit amortir les mouvements du cheval pour ne pas qu’ils perturbent cette position. C’est le rôle de l’assiette. (Le mouvement du bassin et l’assise du cavalier qui assure la stabilité et l’équilibre du cavalier)


Des séances de mise en selle aident à obtenir une bonne position ainsi qu’un bon fonctionnement du couple cavalier/cheval grâce à un travail de décontraction et musculaire. En revanche, une bonne position du cavalier assure une fluidité lors de l’enchainement des différents exercices ainsi qu’une réelle harmonie du couple.

Travailler sa position (et son ressenti) est donc une excellente idée pour tous ceux qui veulent progresser dans leur discipline équestre.


Exemple de mise en selle :

  • 5 mn de trot assis sans étriers

  • 5 mn au pas

  • Toujours au pas, reprenez les étriers et installez-vous en équilibre au-dessus de vos pieds

  • 5 mn au trot avec les étriers et en équilibre au-dessus de vos pieds, épaules souples

  • Au pas, dos droit, le buste légèrement penché en avant, sans se tenir aux rênes ; une fois cette position juste trouvée, partez au trot en restant en équilibre. 5 minutes sans bloquer les genoux et en essayant de vous rapprocher le plus possible du siège de la selle.



Post écrit par Sophie P

le 26/09/2022 MAJ 02/10/2023

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