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Préparation mentale et physique du cavalier

En ce mois de mars, pour le thème de la compétition, nous allons aborder la préparation physique et mentale du cavalier. Que vous soyez débutant, amateur ou professionnel, elle est recommandée pour tout le monde.


La préparation sportive englobe la préparation physique et la préparation mentale.
Elle est recommandée pour tout cavalier, qu'il fasse du loisir ou de la compétition. La préparation sportive peut s’effectuer de façon individuelle, chaque cavalier étant acteur de sa santé, mais peut également être intégrée dans le cadre d’une reprise sous les conseils de l'encadrant technique.​

Préparation Mentale


Peu de cavaliers se considèrent aujourd’hui comme de vrais sportifs. Entendez par là : peu de cavaliers prennent soin d’eux comme de vrais sportifs. Outre la préparation physique, dont nous reparlerons ici bientôt, la préparation mentale fait défaut à beaucoup d’entre nous. Pourtant, la préparation mentale est un travail fort utile quelque soit la discipline pratiquée et le contexte dans lequel on pratique l’équitation.

La préparation mentale regroupent tous les outils qui permettent de travailler sur soi afin de mieux gérer les émotions et les capacités physiques pour optimiser nos résultats.

La préparation mentale prend tout son sens pour les sportifs et les cavaliers car elle a pour objectif d’optimiser non seulement l’état mental, mais aussi et surtout les performances sportives. 

Or, dans la pratique et la performance sportive, il existe un grand nombre de facteurs susceptibles de perturber nos capacités :

  • la motivation : c’est la source de notre envie et volonté de performer – et elle peut fluctuer ou flancher,

  • le stress psychologique : il s’agit des tensions que provoque un événement sur notre façon de raisonner,

  • le stress physique : il s’agit des tensions provoquées sur notre corps par un événement,

  • les atteintes de l’attention.

C’est donc le but de la préparation mentale d’apprendre à gérer ces troubles pour ne pas se laisser perturber, et maximiser la performance sportive à l’entrainement et en compétition.

La particularité du cavalier est d’évoluer aux côtés d’un autre être vivant, et non des moindres puisque le cheval est un animal particulièrement sensible. Le cheval est fortement influencé par votre propre état et la préparation mentale vous aidera à optimiser ses performances en lui permettant d’être dans « les bonnes dispositions » pour répondre à vos objectifs.


La préparation mentale s’écrit avec 2 mots

  • Le mot « préparation » signifie que c’est une pratique et qu’elle a lieu avant une épreuve sportive, voire en début de saison. C’est un entrainement au même titre que la préparation physique ou l’entrainement technique.

  • Le mot « mentale » renvoie au psychisme. Cette notion peut induire des pièges comme le fait de croire qu’il faut réfléchir en permanence.

Paradoxalement, avoir un bon « mental », c’est être capable de s’en passer.

L’émotion au cœur du mouvement Les structures archaïques du cerveau dictent au sportif des réactions qui échappent à sa volonté. Exemple : la peur de mal faire, de rater un podium, que le cheval soit dans un mauvais jour, etc... La peur est un phénomène logique mais qui peut « polluer » démesurément une performance sportive. Il peut exister d’autres émotions qui interfèrent dans la performance : la colère, le sentiment d’injustice, la jalousie, la honte, la tristesse, etc... La préparation psychologique permet d’empêcher les émotions d’influencer négativement les performances à accomplir. Le cheval représente le plus fabuleux partenaire-miroir de nos émotions, dans la mesure où il ressent et réagit à ce que dégage le cavalier consciemment et inconsciemment. C’est tout l’enjeu d’une vraie préparation.

Se fixer des objectifs permet de canaliser sa motivation. Ils doivent être réalistes mais ambitieux, mesurables et avec une échéance. Il y a des objectifs de compétition et des objectifs techniques !


Avant une compétition, le cerveau du sportif est en ébullition. Les pensées ont tendance à s’orienter vers de l’anxiété, c’est le stress négatif.

Une fois que l’on a pris conscience de ce phénomène, on peut « éduquer » nos pensées et les rendre plus positives afin qu’elles soient source d’énergie, c’est le stress positif !

La programmation de la réussite Elle peut prendre plusieurs formes :

  • La visualisation : Anticiper : la clef du succès !!! La visualisation mentale consiste à se représenter mentalement un parcours avant qu’il ait réellement lieu. Cette technique permet d’anticiper les phases critiques du parcours et les réactions de son cheval. En anticipant, on arrive mieux préparé et prêt à réagir correctement au moindre souci.

  • La sélection d’automatismes : D’autres procédés permettent de choisir plus rapidement des réponses motrices en évitant des circuits de réflexion. Ex : installer un signal rapide et pertinent qui déclenche une concentration parfaite.

  • La motivation : Établir clairement ce qui incite le cavalier à progresser, à réussir et à gagner est une démarche qui se construit. Ex : la construction d’objectifs en harmonie avec les capacités du cavalier permet de viser plus haut si les aspirations coïncident.

L’estime de soi Une bonne estime de soi, ce n’est pas simplement avoir un jugement positif de soi, c’est aussi être conscient de sa propre subjectivité. Derrière ce concept, c’est se connaitre, c’est avoir du recul sur ses propres perceptions, ses sentiments, ses émotions. S’accepter tel que l’on est, ce n’est pas être résigné. Dépasser le déni, c’est dépasser ses blocages, c’est ouvrir les barrières de l’exploit.

Le bon état de tension Il peut revêtir plusieurs formes :

  • L’échauffement : Il est possible de rendre plus efficace un échauffement en le complétant par des techniques d’amélioration du schéma corporel.

  • « L’état de grâce » ou « le flow » : Le cavalier, en se préparant se place dans les conditions optimales de réalisation. Le chemin de préparation de pleine conscience est une technique largement répandue (à différencier des gestes ou des pensées magiques !).

  • La tonicité : Mélanger deux états n’est pas toujours facile : être justement tonique et en même temps ne pas être crispé est fondamental en compétition ou à l’entrainement. Des techniques de relâchement dans « la tonicité » permettent d’atteindre la fluidité. Ex : les efforts de concentration sont souvent synonymes de blocage respiratoire et d’hypertonicité posturale. Un travail judicieux de respiration permet de réguler automatiquement le tonus en fonction des situations.

  • L’approche positive : C’est être capable selon les besoins de chacun(e) de faire le vide, d’évacuer d’éventuelles pensées négatives et de se placer dans les meilleures dispositions. Ex : on peut quitter le manège en ruminant que l’on a raté telle phase et que l’on a été mauvais, mais on peut également quitter le même manège en pensant à ce que l’on fera la prochaine fois pour éviter cela.

La cohésion du groupe On retrouve les mêmes bienfaits de la préparation mentale au niveau de la cohésion d’un groupe. Toutes les techniques se pratiquent collectivement avec l’adhésion du groupe sur un temps plus ou moins long selon les besoins. Ex : même si une équipe d’équitation est une somme d’individualités, la volonté de réussir pour l’équipe transcende souvent les cavaliers.

Malgré tout, la contreperformance fait partie de la vie du sportif, c'est une leçon à tirer.

Il faut quand même garder sa motivation ! L’équitation est un sport où l’on progresse par paliers successifs et non de manière linéaire … Souvent, on a un déclic qui permet de réussir plein d’exercices qui nous paraissaient inatteignables avant… Parfois on stagne longtemps… Il faut donc être très patient !

Se fixer des objectifs permet de structurer sa progression et de s’évaluer au fur et à mesure que la saison avance, c’est une source de motivation et de progrès. C’est la base de la préparation mentale.

Conclusion Les aspects psychologiques de la performance sont omniprésents dans toutes les phases de l’acte sportif, que ce soit à l’entrainement ou en compétition. Leur prise en compte est l’une des caractéristiques du sport de haut niveau.

La préparation mentale en équitation représente une technique complémentaire d’optimisation de la performance. Le préparateur mental agissant dans une démarche individualisée se doit de répondre avant tout à la demande exprimée par la personne. Néanmoins, trois objectifs paraissent fondamentaux dans une démarche en préparation mentale :

  1. améliorer le contrôle émotionnel

  2. renforcer la confiance en soi et la motivation

  3. favoriser l’apprentissage et l’amélioration des gestes techniques.

La Préparation Physique

Pourquoi la préparation physique ? Essence même de toute pratique sportive, la préparation physique du cavalier en est actuellement à son balbutiement... S’il apparaît naturel d’optimiser les capacités physiques de nos équidés, pourquoi alors ne pas tendre vers une optimisation de celles du cavalier ?

Qui n’a jamais terminé une randonnée, une reprise, une course, un parcours ou un cross en étant plus fatigué que son cheval ? Qui ne s’est jamais retrouvé « rincé » ou « sur les rotules » après avoir monté plusieurs heures dans la même journée ? 

Fondamentale dans l’entraînement d'un sportif, les enjeux de la préparation physique pour la formation et la progression des cavaliers sont très souvent sous-estimés, voir insoupçonnés.

La préparation physique est au cavalier ce que le travail sur le plat est au cheval.

Dans quels buts ?

  • Rechercher le bien être du cavalier et du cheval.

  • Adapter son attitude à cheval pour permettre une meilleure locomotion du cheval (harmonie du couple cheval/cavalier).

  • Diminuer le risque de blessure et de chute du cavalier.

Par quels moyens ?

  • S'échauffer.

  • Se renforcer musculairement.

  • S'étirer.

Le cavalier peut également compléter sa condition physique grâce à la pratique d'autres activités sportives : marche, course à pied, natation, vélo, gymnastique...



A quel moment ?

La préparation physique peut s’effectuer à tout moment, dès lors qu’elle s’inscrit dans une démarche consciente et orientée du cavalier. Un temps spécifique peut lui être consacré, mais elle peut également se réaliser :

  • Dès la phase de pansage, en exagérant les mouvements du corps lorsqu'il passe la brosse sur le corps et les membres de sa monture ;

  • Pendant la détente, en profitant des phases d'allure au pas pour exécuter quelques exercices d'échauffement à cheval ;

  • Après la reprise, en pensant à respirer amplement et à maintenir le gainage au niveau abdominal lorsqu'il va ranger son matériel dans la sellerie.



Avant et Après l'effort

En sport, l’échauffement est une préparation à l’entraînement ou à la compétition, qui présente un double intérêt : améliorer les performances et diminuer les risques de blessure musculaire et/ou articulaire.
Pour être efficace, chaque exercice d’échauffement doit être exécuté pendant une certaine durée 


Les étirements sont destinés à développer la souplesse musculaire. Ils permettent donc de préparer le corps avant un exercice physique et à favoriser la récupération après un effort physique. Attention, les étirements doivent toujours être pratiqués de manière progressive et sans douleur. Lien vidéo Renforcement musculaire : Gainage : Dans chaque exercice, soit le geste est à répéter pendant 30 secondes, soit la position est à maintenir sans bouger pendant 30 secondes. Lien vidéo

Membres inférieurs : Dans chaque exercice, soit le geste est à répéter pendant 30 secondes, soit la position est à maintenir sans bouger pendant 30 secondes. Lien vidéo

Membres supérieurs : Dans chaque exercice, répéter le mouvement 5 fois et maintenir la position basse 30 secondes. Lien vidéo



Post écrit par Sophie P

le 11/10/2021 MAJ 03/03/2023


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