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Le Bien-Être Animal

Le bien-être des animaux est défini comme « l'état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l'animal » (définition ANSES).


Le FAWC, un organisme britannique ayant pour mission d'examiner le bien-être des animaux d'élevage, a défini 5 libertés qui caractérisent le bien-être animal.

Elles expliquent les conditions que l'homme doit offrir à l'animal pour assurer son bien-être :

  • absence de faim, de soif et de malnutrition : il doit avoir accès à l'eau et à une nourriture en quantité appropriée et correspondant aux besoins de son espèce ;

  • absence de peur et de détresse : les conditions d'élevage ne doivent pas lui induire de souffrances psychiques ;

  • absence de stress physique et/ou thermique : l'animal doit disposer d'un certain confort physique ;

  • absence de douleur, de lésions et de maladie : l'animal ne doit pas subir de mauvais traitements pouvant lui faire mal ou le blesser et il doit être soigné en cas de maladie ;

  • liberté d'expression d'un comportement normal de son espèce : son environnement doit être adapté à son espèce (il doit être en groupe si c'est une espèce sociale par exemple).

À travers ces 5 libertés, on peut s'assurer de la bientraitance animale : l'animal est dans un environnement conforme à ses besoins.


La Fédération Française d'Equitation est un membre signataire de la Charte pour le bien-être équin, qui propose 8 mesures pour le bien-être des équidés. Une mention "Bien-être animal" a également été créée au niveau de la labellisation fédérale :


Le bien-être peut être considéré comme la « bonne santé physique et mentale » de l’animal.


MENTION BIEN ÊTRE ANIMAL

La Fédération Française d'Equitation propose un label Bien-être animal aux structures équestres qui en ont fait la demande. Ce label est délivré en complément d'autres démarches qualités proposées par la FFE.

Cette mention complémentaire identifie les établissements labellisés qui ont fait le choix de s’inscrire dans une démarche de progrès concernant le bien-être animal. Elle s’adresse aux structures déjà impliquées dans une démarche Qualité FFE : elle ne peut donc pas être délivrée seule. Une grille complémentaire de 15 critères complète pour cela les autres thématiques de la démarche Qualité FFE. La Fédération Française d'Equitation souhaite ainsi accompagner les poney-clubs et centres équestres et valoriser leur prise en compte du bien-être animal, au-delà des exigences légales en la matière.

Mais avant de parler de bien-être pour le cheval, il faut apprendre à le connaître et comprendre son comportement et sa vie en tant que cheval !

Les besoins fondamentaux du cheval


L'alimentation

Le cheval fait partie de la catégorie des herbivores non ruminants. Les chevaux ayant une capacité de digestion relativement basse, ils doivent s'alimenter très régulièrement afin de satisfaire leurs besoins énergétiques. Le cheval passe environ 15 heures par jour à s'alimenter, comparé à 8 heures pour les herbivores de types ruminants.


L'abreuvement

Les équidés doivent toujours avoir de l'eau propre et fraîche à disposition. Ils boivent entre 20 et 60L d'eau par jour.


Le repos

Entre 5 et 7 heures par jour sont consacrées au repos. Attention, le cheval ne dors pas 7 heures d'affilée, il dort debout et couché, en alternant les phases de somnolence et de sommeil profond tout au long de la journée et de la nuit.


La sécurité

Le cheval est une proie, il est donc naturellement plutôt sur ses gardes, et a besoin de surveiller son environnement pour se sentir en sécurité. C'est d'ailleurs pour cette raison que les chevaux peuvent dormir debout, pour être prêts à fuir rapidement en cas de danger. A l'état naturel, un cheval passe une à deux heures à surveiller son environnement. Dans l'organisation d'un troupeau, les équidés surveillent à tour de rôle pour que les autres puissent se reposer ou faire d'autres choses. Un cheval, même s'il vit en captivité, a besoin d'être dans un environnement sécurisant.


Le déplacement

Etant naturellement un animal nomade, le cheval a un besoin de déplacement. Quand il broute, il se déplace en même temps. Sinon, à l'état naturel, les équidés se déplacent pour changer de zone de pâturage, fuir les prédateurs, trouver de nouvelles ressources,... Il est indispensable pour les équidés qu'ils se déplacent et se dépensent tous les jours.



Les contacts sociaux

Les équidés sont des animaux grégaires, cela signifie qu'ils vivent en groupe et ne peuvent vivre seuls. A l'état naturel, ils vivent en troupeau. Les contacts sociaux avec d'autres équidés sont essentiels pour le bien-être des chevaux, ils leur permettent d'établir une hiérarchie, d'avoir des interactions positives comme le grattage mutuel, etc.


Les autres besoins

D'autres besoins sont relatifs aux équidés : élimination des déchets corporels, roulades, ...


Maintenant que vous connaissez les besoins fondamentaux des équidés, voyons comment ils se comportent.


Le Comportement du cheval

L'organisation sociale Le cheval est un animal vivant en troupeau sous forme de harde (groupe stable) de type harem (en famille) ou des mâles célibataires qui attendent de former leurs propres groupes. Il est rare que les chevaux vivent seuls. Le but principal du troupeau est d'assurer la sécurité face aux prédateurs, de s'approvisionner correctement en eau et en nourriture, de se reproduire et d'élever les jeunes. Une harde est composé de 3 à 10 membres. A sa tête se trouve un étalon voir deux. Le harem comporte environ 3 juments. Le reste du groupe sont les poulains qui partent former leurs propres hardes (pour les mâles) ou en rejoindre une autre (pour les femelles). Généralement c'est la jument la plus âgée qui est la jument dominante du groupe. En tant que dominante elle accède en premier aux ressources limitées (nourriture, eau). Au sein de la harde il existe des relations dominants-dominés. Ce sont souvent les plus âgés qui dominent les jeunes. Le cheval possède aussi des relations privilégiées avec un ou deux autres membres du groupe. Les relations privilégiées se manifestent par le toilettage mutuel, surveillance de l'autre lors des phase de repos, présence.

Des relations indispensables : Les chevaux ne sont pas des animaux fait pour vivre seul, ils ont besoins de contacts avec d'autres chevaux ou des individus d'une autre espèces (relation extra-spécifique). Le cheval a besoin primordial de pouvoir sentir, toucher et communiquer avec ses semblables. Les chevaux qui sont privés de ses relations peuvent développer des troubles comportementaux (tics) et parfois même se montrer agressif. Afin d'y remédier le cheval peut avoir des relations extra-spécifiques avec un autre animal (chèvre, mouton, lapin, etc.) ou même l'homme, bien que les relations avec d'autres équidés soient indispensables. La protection mutuelle : Lorsqu'un cheval se reposent l'un des membres du groupe doit assurer la surveillance du groupe face aux prédateurs potentiel. Le rôle de gardien s'effectue à tour de rôle. De la naissance à l'âge adulte : Les poulains sont alimentés par leur mère jusqu'à leurs 1 an. Les juments repoussent leurs poulains lorsqu'elles vont bientôt mettre bas du poulain de l'année suivante. Les poulains restent proches de leurs mères même côtoient aussi les autres membres du groupe. Le cheval est considéré comme adulte (mature sexuellement) à partir de 2 ans. D'une façon innée ou simplement exclu par les autres, le cheval quitte le groupe. Les juments intègrent de nouveaux harems et les mâles se regroupent entre eux, créent leurs propres hardes ou prennent la tête d'une harde déjà existante en combattant l'étalon déjà présent. Ainsi la consanguinité est peu probable. Les groupes interagissent entre eux et certaines hardes sont dominantes.

Territorialité et déplacements Le territoire : Le cheval ne défend pas son territoire. Les hardes cohabitent mais ne se mélangent pas. Les hardes de chevaux s'organisent autour des ressources (eau et alimentation). Le cheval dispose d'une excellente mémoire géographique grâce à laquelle il s'oriente vers les points stratégiques (alimentation, eau, ombre, aires de jeux, abris pour la pluie, etc.). Les déplacements : Les étalons communiquent et signalisent leur présence entre eux par le biais des crottins. En effet l'étalon effectue aussi des phases de flairage et de flehmen. En naviguant toujours dans les mêmes endroits, les hardes de chevaux tracent des chemins en piétinant la végétation. Les déplacements s'effectuent en file indienne. Les étalons guident ainsi le groupe dans des zones sures si il ressent un danger. Les déplacements primaires (eau, alimentation, ombre, etc.) sont guidés par les juments le plus souvent les plus âgées. Il n'est pas rare que les différentes hardes de chevaux partagent les même territoires. Les chevaux face au danger Comment le cheval réagit-il face à un danger ? A l'état sauvage, le cheval est une proie. Ne disposant d'aucun moyen de défense (crocs, griffes, cornes) le cheval fuit face au danger. Sa vitesse est un véritable atout. Le cheval fait partie des espèces nidifuges. En effet un poulain doit être capable de se mettre debout à peine quelques heures après sa naissance et de galoper : il en va de sa survie. Les yeux du cheval sont situés sur les faces latérales de la tête afin qu'il bénéficie d'une vue à quasi 360° lorsqu'il tourne la tête. Cette disposition des yeux est typique des espèces prédatées.​

Communication du cheval La communication est l'envoi de signaux d'un émetteur vers un destinataire. Le cheval dispose des même outils de communication que ce soit vers d'autres chevaux ou des individus d'une autre espèce (chèvre, vache, homme, etc.). La communication auditive Le cheval possède 7 types de langages oraux :

  • Le hennissement : son sonore perceptible sur une longue distance allant parfois sur plus d'un kilomètre. Le cheval utilise le hennissement surtout quand il perds le contact visuel avec les autres membres ou pour signaler sa présence.

  • Le couinement : son typique lors d'une rencontre entre deux individus ou lors des jeux. Le cheval lance ses antérieurs en avant : il palette.

  • L'appel sourd : sorte de son s’apparentant à un grognement. Il est souvent symbole d'accueil et de bienvenue (jument vers son poulain, cheval vers son soigneur, etc.).

  • Le gémissement : il s'agit d'un grondement sourd et gémissant. Le cheval émet un gémissement en cas d'effort intense ou lors d'un conflit psychologique. Exemple : cheval qui se couche.

  • Le souffle : le cheval expire par les naseaux d'une façon brutale et brève. Il signal le plus souvent un danger ou lors de la découverte d'une nouvelle odeur.

  • L'ébrouement : le cheval expire par les naseaux de façon rythmée. Il s'agit d'un signe d'impatience.

  • Le ronflement : le cheval inspire d'une façon audible. Le ronflement signal un danger.

La communication olfactive Le cheval est doté d'un excellent odorat. Lors d'une première rencontre, le cheval respire son congénère. L'odeur lui permet d'identifier les différents individus qu'il côtoie. Les mâles analysent l'odeur des crottins notamment pour des causes territoriales. Ils recouvrent de ses propres crottins ceux de ces prédécesseurs. Avant de se rouler le cheval sent le sol longuement.

Le flehmen : Il s'agit de l'absorption d'une odeur qui permet ensuite au cheval de l'analyser. Les mâles ont souvent recours au flehmen pour identifier les femelles en chaleur. La communication tactile La communication tactile chez le cheval est très peu fréquente. Elle est de 2 types :

  • Le contact agressif ou agoniste : il s'agit des morsures, coups de pieds, bousculades, etc.

  • Le toilettage mutuel : il est réalisé entre deux individus qui s'apprécie ou ayant des liens familiaux (poulain avec sa mère, etc.). Il s'avère utilise lors de la période de mue et est signe de bonne entente.​

La communication visuelle La communication visuelle est la communication la plus utilisé par les chevaux. Le cheval s'exprime à travers de postures du corps et de mouvements. Il communique ainsi à ses congénères ses émotions et ses intentions. Il est difficile pour l'homme d'en interpréter toutes les subtilités. Au sein des hardes les chevaux se comprennent aux moindres changements de postures même les plus infinies. Le cheval est en mesure d'interpréter avec une intense précision les signes les plus fins du visage de l'homme.

La posture agressive du cheval : Pour montrer son mécontentement ou sa supériorité le cheval couche ses oreilles en arrière tout en tendant l'encolure, montrant les dents et fouettant de la queue. Il peut aussi intimider son congénère en mimant des coups de pied ou en chargeant. L'autre cheval s'écarte en baissant la tête et la queue basse pour montrer qu'il est dominé.

La posture du cheval dominé : Pour montrer sa soumission le cheval exécute le snapping. Le cheval tends son encolure, baisse la tête et mastique l'air. Cette attitude est très fréquente chez les poulains.

Les modes de vie du cheval et ses besoins Le pré ou la pâture A l'état sauvage, le cheval vit dans la nature. Il peut donc vivre toute l'année dehors. Le pré ou la pâture sont des espaces clos d'herbe. L'eau y est indispensable.

Il en fortement conseillé que le pré dispose d'abris (box, murs, arbres, etc.) afin de se protéger du vent ou se mettre à l'ombre en cas de besoin. Le cheval pourra porter une couverture l'hiver si nécessaire surtout si il est tondu. Afin que le cheval puisse s'alimenter correctement durant une année on estime qu'il faut 1 hectare par cheval. En cas contraire il faudra complémenter l'alimentation du cheval. Plusieurs solutions comme le pâturage tournant permettent de renouveler l'herbe des pâtures. Cheval en box Le box est un endroit clos ou le cheval peut vivre seul en disposant de sa liberté de mouvement. D'une façon standard, le box mesure environ 9 m² pour un volume d'air de 40 m3. Le box doit permettre au cheval de s'y étendre. Parfois le box peut être utilisé pour isoler un cheval du reste du groupe (jument gestante ou avec son poulain, étalon, maladie contagieuse, etc.).

Le manque d'activité lié au box doit être compensé par une activité physique d'au minimum 1h par jour. La litière peut être soit de la paille, soit des copeaux de bois, soit de la tourbe, soit des fibres de lin, soit du papier. Il faudra au minimum que les souillures soient enlevées quotidiennement et la litière changée entièrement au moins une fois par semaine. Le box devra disposer d'un point d'eau (seau ou abreuvoir automatique). Le box peut être aussi équipée d'une mangeoire. La stalle Il s'agit d'un endroit où le cheval est attaché tout en lui permettant de manger et s'allonger. La taille d'une stalle est plus petite que celle d'un box mais elle est elle aussi équipé d'un point d'eau, d'une mangeoire et d'une litière. L'activité physique étant encore moins importante qu'en box, une sortie quotidienne est indispensable.

Post écrit

le 19/04/2023 MAJ 26/04/2024


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