La voltige en cercle met en scène un ou plusieurs voltigeurs qui évoluent sur un poney ou cheval au pas ou au galop tenu en longe. La discipline est proche de la gymnastique acrobatique. De plus, elle est un sport « spectacle » qui peut se pratiquer à cheval, en équipe ou séparément.
Le cheval doit ainsi évoluer sur un cercle de 15 mètres de diamètre, le tout dirigé par un longeur. Ainsi, le voltigeur exécute en musique des figures de gymnastique imposées et/ou libres, le tout dans un temps et rythme donné.
Compétition :
Lors des compétitions, les voltigeurs sont jugés par 5 juges qui évaluent le travail des voltigeurs. Depuis 1997, les juges sont aussi regardant sur le cheval, le rythme du cheval, l’amplitude de l’équidé, la régularité du cheval mais aussi l’impulsion de l’équidé.
De plus, la confiance entre le cheval, le longeur et le voltigeur doit être la plus parfaite possible. En effet, le cheval de voltige est le membre de l’équipe sur lequel se repose la réussite de l’épreuve. L’équidé doit être calme, confiant, parfaitement dressé parfaitement, endurant pour pouvoir maintenir un galop régulier ainsi qu’une trajectoire tendue sur le cercle. Le cheval doit aussi avoir un très bon équilibre afin de ne pas gêner le voltigeur, et ce quel que soient les figures qu’il réalise.
De plus, la pratique de la voltige n’est pas réservée à une pratique individuelle. La discipline peut s’effectuer en équipes composées de 4 à 6 voltigeurs plus un remplaçant. Chaque voltigeur est jugé sur la correction, la tonicité, ainsi que la grâce dans son attitude. Certains autres éléments notés sont : la fluidité de son enchainement, l’élégance et la fluidité des figures. Que vous soyez en équipe ou en épreuve individuelle, on juge aussi l’harmonie avec le cheval.
Pour l’équipement du cheval ou du poney, il est composé d’un surfaix et d’un large tapis. Le tout permet aux voltigeurs d’exécuter une série de figures où l’équilibre et les aptitudes physiques sont pleinement mobilisés.
Les épreuves de voltige des concours club :
Ces épreuves sont établies à partir des compétences élémentaires de mise en selle permettant de mettre en évidence le liant, la fixité et l’aisance de chaque voltigeur sur le poney / cheval d’instruction. Ce cheval ou poney d’instruction est habitué au travail à la longe. Ces épreuves permettent aux voltigeurs et aux longeurs de se former en suivant une
progression dans un esprit ludique & créatif
Les épreuves de voltige en Amateurs et Pro :
Ces épreuves sont déterminées par le niveau de difficulté. Elles sont orientées sur l’aspect compétitif de la discipline. Ainsi, elles permettent de mettre en évidence l’expertise des voltigeurs, mais aussi des longeurs, des poneys et/ou des chevaux jusqu’au plus haut niveau.
Au-delà de l’aspect compétitif, cette discipline reste une des disciplines équestres qui peut être pratiquée dès le plus jeune âge. Certaines figures de voltige peuvent être proposées par les moniteurs lors des séances de mise en selle, qu’ils soient débutants ou confirmés. Ces différentes figures peuvent être un outil pédagogique pour permettre aux cavaliers d’acquérir plus d’aisance en éprouvant des sensations différentes et avoir plus de confiance au contact du cheval.
Histoire de la voltige :
Pour mieux comprendre la discipline, nous pouvons remonter à ses origines. Son histoire montre qu’elle puise ses origines dans le domaine militaire. De plus, elle a aussi été présentée par exemple dans les arènes romaines. La voltige est alors, à ce moment, présentée comme des exercices militaires destinés à former les futurs cavaliers romains pour ainsi leur assurer une meilleure assiette et aussi exercer leur équilibre.
Ainsi, ces exercices sont passés d’une pratique militaire à une pratique plus ludique et sportive, tout en définissant peu à peu des règles pour permettre la compétition. Ensuite, au 18ème siècle, la voltige revient en Italie et apparaît comme un art du cirque. La discipline présente donc toutes sortes de sauts à cheval. Pendant ce temps en France, la discipline s’installe comme discipline d’entrainement militaire avec les sauts à cheval par exemple. Dans cette approche française, le cheval servait d’appui fixe, immobile. La voltige équestre telle que nous la connaissons actuellement s’est réellement développement en tant que discipline sportive pour les jeux d’Anvers en 1924. De plus, après la seconde guerre mondiale, l’Allemagne structurera la voltige équestre contemporaine. Cependant, en France, elle ne commencera qu’à être structurée qu’à partir des années 1970. Ainsi, elle sera reconnue par la Fédération Française d’Equitation à partir de 1987. Actuellement, plus d’une vingtaine de pays pratiquent la voltige équestre. La compétition qui ne figure pas au
rang des disciplines olympiques.
Pratique en club :
Concernant sa pratique, il est possible d’en démarrer la pratique dès le plus jeune âge. ; les enfants peuvent donc ainsi y être initiés dès l’âge de 3 ans. En effet, ils n’ont ni à se préoccuper de la direction, ni de la direction, ni de l’allure du poney. Ainsi, ils seront plus décontractés et pourront donc plus se concentrer sur les sensations ressenties au contact du cheval et prendre confiance.
Les enfants pourront être ainsi fiers de se mouvoir dans tous les sens sur le dos de l’animal, que cela soit au pas, au trot ou encore au galop. Vers 6 ans, les jeunes voltigeurs pourront aborder des notions telles que le montoir, le passage de jambes, la mise à genoux, le debout et même l’assis au galop.
La pratique de la voltige n’est pas réservée aux jeunes ; en effet, elle est adaptée à tout niveau de cavalier. Par exemple, pour les cavaliers plus expérimentés, elle sera une aide au
perfectionnement permettant d’améliorer leur équilibre. Ils pourront aussi avoir une meilleure perception du cheval qui est indispensable pour s’assurer une meilleure assiette. Lorsque les cavaliers atteignent le stade de la compétition, le voltigeur peut exécuter en musique un programme de figures imposées. Ces différentes figures imposées sont par exemple : l’entrée, la position de base, le debout l’étendard, le moulin, les ciseaux ou l’amazone.
Le longeur et l'équipement de voltige :
Le longeur est en charge de la direction du cheval, est de veiller au moral du voltigeur ainsi que du cheval. Il se doit d’être attentif et doté de charisme afin de motiver et de rassurer si besoin.
Pour longer, il utilise une longe en coton de 2 à 3 cm de large pour 9m de long. Cette longe possède une boucle d’attache d’un côté et une poignée cousue de l’autre côté.
Pour la chambrière qu’il utilise, elle est munie d’un manche télescopique de 3m pour une mèche de 4,5m.
Ces deux derniers équipements, la longe et la chambrière, sont ses instruments de communication avec le cheval.
Concernant le harnachement pour le cheval,
le voltigeur va évoluer sur le cheval grâce à un surfaix posé sur le garrot du cheval de sorte qu’il reste un espace minimum de 80cm à l’arrière et pas plus de 25cm à l’avant. Le surfaix repose sur un arçon. Cet arçon est monté sur des rembourrages en cuir amortisseur. De plus, il est composé de deux poignées et de 2 courroies latérales souples et parfois aussi équipé d’une poignée centrale souple.
Le tout repose sur un tapis de voltige qui est généralement d’une épaisseur de 3cm.
Concernant l’enrênement, il est composé de rênes allemandes ou des rênes fixes. Cet enrênement sert à « favoriser » le bon placement du cheval.
En plus de l’enrênement et du surfaix, le cheval doit avoir des protections afin de lui protéger les membres.
Concernant le cheval, il est choisi pour son équilibre naturel et pour son calme. Il ne doit être ni craintif ni chatouilleux ; cependant, il doit avoir de l’allant. Il se doit d’être résistant sans être lourd ; en effet, il doit être capable de porter une charge de 150 kilos.
Il est spécialement dressé et entrainé pour être aux ordres de son longeur et acquérir le souffle qui lui permettra de conserver une allure régulière surtout au galop.
La morphologie de l’équidé doit lui permettre de recevoir jusqu’à 3 voltigeurs en même temps. Ce qui appuie l’importance d’avoir un dos et une croupe assez imposants.
Ce dernier porte le surfaix précisé dans la partie sur le harnachement de l’équidé, il ne porte donc pas de selle. Donc avec son enrênement fixe, il se déplace sur un cercle compris entre 15 et 18m de diamètre.
Quelques exercices à effectuer avec vos cavaliers pour les initier à la discipline :
La montée : C’est une figure qui permet de se mettre en selle comme un acrobate. Le voltigeur doit courir à côté de sa monture en s’agrippant au surfaix. Le cavalier prend ensuite son élan en faisant un saut d’appel. Avec l’aide de ses mains sur les poignées du surfaix, le cavalier doit finalement basculer horizontalement son tronc vers l’avant afin qu’il puisse s’appuyer sur le cheval tout en levant le plus haut possible la jambe extérieure par rapport au cercle. C’est celle qui est le plus proche de l’équidé à cette étape. Il devra ensuite la passer de l’autre côté du dos de l’équidé. Le voltigeur va pouvoir s’aider de l’impulsion ainsi que de la force du cheval pour bien effectuer la montée. En effet, plus le corps et la jambe levée sont hauts dans l’air, plus la figure est réussie.
Le moulin : Cette figure consiste à faire une sorte de moulin ou de rotation sur le dos du cheval. La première étape consiste à passer la jambe qui est à l’extérieur du cercle par-dessus l’encolure de l’équidé pour qu’ainsi le voltigeur se retrouve assis en amazone avec ses deux jambes à l’intérieur du cercle. La deuxième étape consiste à faire face à la croupe du cheval. Pour cela, le cavalier doit passer son autre jambe par-dessus le dos de l’animal. Troisièmement, la jambe qui a bougé lors de la première étape, doit rejoindre celle passée à l’extérieur. Pour finir, une fois que les deux membres inférieurs sont placés à l’extérieur du cercle, le voltigeur doit passer la jambe qui est la plus proche de la tête du cheval, par-dessus son encolure. Pour une réussite complète de cette figure, les mouvements des jambes doivent être continus et en rythme avec les foulées du cheval.
L’étendard : C’est une figure durant laquelle il faut tendre un de ses bras et une des jambes afin de former une diagonale. Par exemple, le cavalier on peut lever le bras droit, et la jambe gauche. Idéalement la diagonale formée par les deux membres et le dos est une ligne courbe dont les deux points les plus hauts à hauteur égale seraient le pied ainsi que la main. Pour les cavaliers les plus habitués, l’étendard dure quatre foulées de galop.
Sortie : Afin de réussir cette figure, il faut maitriser à la perfection la montée ; en effet, il s’agit d’une variante de cette dernière. Le cavalier doit commencer par passer sa jambe extérieure par-dessus l’encolure de son équidé. Son corps doit être ainsi placé à l’intérieur du cercle. Il faut ensuite glisser verticalement vers le sol tout en se retenant à l’aide des poignées du surfaix. Une fois que les pieds du cavalier frôlent le sol, le voltigeur doit effectuer rapidement une montée. Lors d’un concours, le cavalier peur être durement pénalisé s’il marche avant de remonter sur le dos du cheval.
Les ciseaux : La figure consiste à faire un mouvement qui ressemble à celui des ciseaux avec ses jambes. A partir de la position assise, tout en se tenant au surfaix, le cavalier voltigeur doit balancer ses jambes de sorte qu’elles se retrouvent en suspension de chaque côté de l’encolure de cheval. Par la suite, le voltigeur soit se soulever à l’aide de ses bras tout en balançant ses jambes en arrière. Assez rapidement, celle qui se trouve à l’extérieur du cercle croise horizontalement celle qui est à l’intérieur pour finalement se poser de chaque côté du dos du cheval. Le mouvement rappelle ainsi celui des ciseaux. Pour éviter les chutes, le cavalier devra maintenir le contact de ses mains sur le surfaix. Cependant, il doit se tenir à une seule main lorsqu’il effectue le mouvement de rotation.
Le debout : Cette figure peut être très impressionnante mais aussi dangereuse. En effet, le risque de chute est plus important lors de cette figure : garder son équilibre dans une telle position est difficile. La prise de surfaix est complètement perdue à certains moments lors de la figure. De plus, le cavalier peut tomber de plus hait, ce qui peut entrainer des blessures graves. Pour réaliser le debout, le voltigeur doit avoir un équilibre impeccable sur le dos de son équidé. Le voltigeur se place premièrement à genoux, lâche sa prise sur le surfaix, se relève et écarte finalement les bras. Comme pour la position de base, les bras doivent être en léger V avec les mains vers le sol. Les bras et les épaules sont placés comme dans la position de base.
Conseils pour les moniteurs (suite au stage organisé par le comité Nord)
EXPLICATIONS sur le travail au sol :
Chaque séance se déroule en grande partie au sol, pour préserver le cheval. Au programme, des séries d’échauffements. C’est l’étape incontournable avant de vous attaquer aux exercices. Vous travaillez muscles et articulations aux barres, sur un cheval d’arçon ou avec d’autres accessoires comme le ballon de pilates.
Au fil des semaines, vous gagnerez en équilibre, en coordination et en proprioception.
L’échauffement est important et ne concerne pas uniquement le cheval. De plus, il permet de progresser, d’évoluer.
Au minimum, il doit comporter un petit footing d’une dizaine de minutes, qui sert à échauffer les muscles. Ensuite, il faut effectuer un peu de stretching, quelques étirements des fessiers et des épaules notamment. C’est l’échauffement de base, auquel s’ajoutent d’autres exercices : travail au tonneau, exercices de gym au sol, sur des barres parallèles, réalisations d’ATR (Appuis tendus renversés), d’appuis sur les bras !
Conseils pour construire un programme libre ?
Commencez par choisir une musique qui vous plaît. Celle-ci doit déclencher en vous des émotions qui vous donneront envie de raconter une histoire. Pour que vous puissiez enchaîner des mouvements très variés, la musique devra comporter des séquences rythmiques différentes, ce qui est loin d’être évident en seulement une minute. De nombreux voltigeurs utilisent des bandes originales de films, comme Mission Impossible, Pirates des Caraïbes... car elles comportent une introduction, une séquence dynamique, une autre plus sentimentale et un dénouement. Un programme libre réussi est un savant mélange de figures, de chorégraphie, de force et de souplesse.
Initier mon cheval à la voltige.
La première chose à savoir, c’est qu’il faut prendre son temps pour que cela devienne un jeu pour le cheval. En compétition, le cheval est noté et il faut que la longe soit bien tendue. C’est donc ce qu’on va lui apprendre en premier. On va le "chasser" sur un cercle de 8 m de diamètre avec la chambrière. Il faut qu’il se déplace, dans le calme, au pas et au trot, pour lui apprendre les codes de la longe.
Une fois qu’il répond bien à ces codes et qu’il réussit à conserver une allure régulière, le voltigeur est introduit dans son entraînement. Celui-ci va s’approcher du cheval en passant derrière le longeur. Il va avancer vers le cheval puis rétrocéder et recommencer en s’approchant chaque fois un peu plus près. Au début, le cheval va regarder le voltigeur, puis s’habituer à l’avoir à côté de lui et ne plus réagir à son approche. Dès ce moment, on peut commencer à travailler les figures de base.
Comment habitue-t-on un cheval à la présence et aux mouvements du voltigeur ?
Si votre cheval est déjà éduqué à la longe, l’apprentissage de la voltige se décompose globalement en deux phases.
Dans un premier temps, il s’agit de l’habituer au déplacement du voltigeur dans sa direction lorsqu’il est sur le cercle. Pour cela, il faut approcher progressivement, en restant à l’écoute du cheval et du longeur, qui sentira si l’animal est coopératif ou non. L’idéal est d’entraîner le cheval avec plusieurs voltigeurs, d’abord parce que ce sera moins fatigant pour eux, et ensuite parce que cela évitera au cheval de faire une fixation sur un seul cavalier. Au début, abordez-le uniquement par l’intérieur, puis habituez-le peu à peu à voir le voltigeur arriver de l’extérieur du cercle. Commencez les exercices au pas, puis répétez-les au trot et au galop.
Dans un deuxième temps, vous devrez habituer le cheval aux mouvements du voltigeur assis sur son dos. Commencez par de simples mouvements de bras, à califourchon sur votre monture, puis les jambes? Progressivement, passez une jambe au-dessus du surfaix, d’un côté, puis de l’autre. Caressez votre cheval pour le rassurer et obtenir sa coopération. Ensuite, mettez-vous à genou, puis déplacez-vous doucement vers l’arrière du tapis.
La dernière étape concerne le montoir. Là encore, il faut être très progressif : commencez d’abord à l’arrêt, puis enchaînez au pas, au trot, et enfin au galop. Pour cet exercice, travaillez toujours à deux, de manière à ce que quelqu’un puisse amortir le mouvement du voltigeur, de manière à préserver le dos du cheval.
Post écrit par Sophie P
le 25/01/2023
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