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Incurvation et travail sur le cercle

L'incurvation

Définition de l'incurvation : elle consiste à ce que le cheval ajuste sa courbe en s'arrondissant de la tête à la queue, sans tomber à l'intérieur de son cercle.



Sans incurvation, le cheval met du poids sur l'épaule interne. Ses haches fuient vers l'extérieur, il désengage son postérieur externe qui n'est plus dans l'axe de l'antérieur externe. Le cheval a une mauvaise propulsion, ses hanches ne poussent plus ses épaules.






A quoi cela sert ?

Pour le cavalier : à obtenir plus de confort, à gagner en précision dans les futurs abords d'obstacles, à avoir un cheval qui se tient et est bien équilibré dans l'exécution des figures.

Pour le cheval : développer sa musculature, assouplir son dessus et accroître sa perméabilité aux aides.




Pour débuter, décrire un cercle de 15 m au pas, le but est de mettre le cheval sur la main avant de lui demander plus. Créer une bonne impulsion grâce à vos jambes à réceptionner dans vos mains. Vous allez sentir le cheval descendre l'encolure sans s'appuyer sur la main.


Obtenir une incurvation juste :

  1. avoir des rênes ajustées

  2. des épaules et un regard tournés là où l'on veut aller

  3. du mouvement en avant

  4. la jambe intérieure à la sangle qui agit pour que le cheval s'incurve autour

  5. la rêne intérieure qui s'écarte

  6. la jambe extérieure en arrière de la sangle qui agit pour éviter que les hanches partent à l'extérieur

  7. la rêne extérieure freine et canalise les épaules

Ainsi canalisé entre jambes et mains, le cheval doit maintenir son équilibre à la recherche d'une cadence pas trop rapide. Le but est de garder les hanches dans l'alignement des épaules. La piste de l'antérieur gauche doit être dans le même alignement que celle du postérieur gauche. Il en est de même pour le latéral droit.



Les chevaux n'ont pas le même degré de souplesse à droite qu'à gauche. Un cheval qui refuse de se plier sur un cercle à droite a des difficultés à étirer son côté convexe gauche. Il pourra le faire grâce à des assouplissements latéraux.


Travail sur le cercle

C'est un exercice indispensable dans le travail du cheval. Le travail sur le cercle ne sert pas uniquement au cheval à apprendre à tourner. Les différentes figures de manège servent aux exercices d'assouplissement (demi-voltes, huit de chiffre, serpentines...). Le cercle permet d'apprendre au cheval à partir au galop, à exécuter des épaules en dedans, des appuyers... C'est aussi sur le cercle que l'on apprend au cheval à se tenir, à tourner sans se coucher, à se stabiliser au galop, à ralentir l'allure sans s'ouvrir, à s'assouplir en s'incurvant, à se rééquilibrer grâce à la courbe...


Dans le cercle, le cheval doit regarder dans la direction où il va. Pour suivre l'incurvation de la courbe, il doit lui même être incurvé.


Le cheval est droit sur le cercle !

Pour exécuter un cercle rond et régulier dans la même cadence, il faut bien préparer son mouvement à l'avance.


La serpentine et le huit de chiffre

Le travail sur ces deux figures viennent compléter le travail sur le cercle, en assouplissant alternativement le cheval aux deux mains. Le cavalier pourra ainsi vérifier s'il a plus de résistance d'une boucle à l'autre. Le nombre de boucles de la serpentine dépendra du degré d'assouplissement du cheval. Les serpentines sont intéressantes car elles obligent le cheval à passer d'une rêne sur l'autre.


Le huit de chiffre peut être très contraignant si les cercles sont petits. On l'utilise au trot pour stabiliser le cheval en l'assouplissant. L'incurvation doit changer à chaque fois que l'on change de cercle, en associant systématiquement la jambe intérieure pour obliger le cheval à se tenir.


Le travail de deux pistes sur le cercle

C'est un gymnastique d'assouplissement qui génère fluidité et disponibilité physique de sa monture. Le but est d'obtenir un cheval incurvé sur une ligne courbe. Le facteur principal de cet exercice : un travail en finesse sur une jambe isolée.



Les assouplissements dans le sens latéral font travailler les muscles de la ligne du dessus de façon asymétrique et ne doivent être abordés que lorsque le cheval garde un contact moelleux avec la main et qu'il a bien assimilé l'action de la jambe isolée. La base de ces exercices est le travail sur le cercle, qui pourra être poursuivi et complété par un travail similaire sur une serpentine et un huit de chiffre, figures qui enchaînent l'assouplissement alternatif, de gauche à droite, toujours en privilégiant l'impulsion.


Au pas et au galop sur le cercle, le cavalier doit accompagner le balancier du cheval. Si la main reste bloquée, le cheval le sera aussi. Il faut donc agir en accompagnant le mouvement naturel de l'encolure pour ne pas figer le bout de devant.

Agir avec la jambe d'impulsion lorsque la jambe isolée n'agit pas.

Agir avec la jambe isolée (selon le côté travaillé) au moment où l'épaule est en recul (au sol) et le postérieur au soutien (en l'air).

Placer le poids du corps toujours du côté du déplacement des hanches ou du côté opposé à celui de la jambe isolée.

Agir sur une rêne extérieure pour régulariser la tension et l'incurvation, et canaliser l'impulsion. Correctement utilisée, elle empêche la fuite des épaules vers l'extérieur.




Post écrit par Sophie P

le 16/07/2021 MAJ 16/11/2021

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