Au moins une fois dans sa vie, un cheval doit être transporté dans un van pour divers déplacements comme une visite chez le vétérinaire, un changement d’écurie ou un concours. Il doit donc pouvoir embarquer sans problème. Cependant, pour de nombreux chevaux et propriétaires, l’embarquement est une épreuve qui peut parfois prendre des heures et beaucoup de patience jusqu’à ce que le cheval soit enfin installé dans le van. Avec un entraînement régulier et quelques règles de base on peut faire de l’embarquement un jeu d’enfant !
Tout cavalier, cavalière, ou toute personne qui manipule des chevaux a, au moins une fois dans sa vie, passé de longues minutes (voire des heures entières) à l'arrière de son van ou de son camion, à attendre désespérément que son cheval daigne bien vouloir embarquer.
Il est conseillé d'anticiper et de pratiquer cet exercice avant le jour où vous allez avoir besoin d'embarquer en temps et en heures. Cela peut prendre plusieurs séances avant que votre cheval soit vraiment à l'aise.
Dans l'idéal, installez votre remorque ou votre camion dans un endroit clos : une carrière, un manège, un paddock non glissant… Pour pouvoir récupérer facilement votre cheval s'il vous échappe. Avant toute chose, si vous voulez être sûr que votre cheval comprenne rapidement l'exercice, commencez par lui apprendre à vous suivre où vous allez instaurer les bases du travail à pied et de la confiance entre vous et votre cheval. Mobilisez les hanches de votre cheval pour lui apprendre à monter dans un van. Commencez donc par bouger les hanches de votre cheval en vous déplaçant sur les deux côtés. Puis faites monter votre cheval dans le van un pas après l'autre.
Une fois que vous avez bien vérifié que votre cheval vous suit et est attentif à vos demandes, allez vous placer devant le van ou le camion. Demandez le mouvement en avant afin que votre cheval monte pour vous suivre à l'intérieur. N'hésitez pas à décomposer, pas à pas, et à bien récompenser chaque mouvement. Cela générera plus de compréhension et moins d'appréhension chez votre cheval. Une fois à l'intérieur, si votre cheval recule, ne tirez pas fort sur la longe, votre cheval risquerait de se cogner la tête. Laissez le sortir le plus calmement possible et recommencez. Rassurez bien votre cheval une fois qu'il est à l'intérieur.
Recommencez plusieurs fois et votre cheval comprendra qu'il n'y a pas de danger à monter dans le van.
Il est inutile de batailler à essayer de faire monter votre cheval. Tant qu'il ne sera pas en confiance, il ne montera pas. Laissez à votre cheval le temps de se rassurer, vous aurez l'impression de perdre du temps au début, mais vous en gagnerez quand votre cheval montera facilement.
Prêt à partir !
Pour embarquer le cheval, garer le van sur un sol plat afin que le pont d’embarquement ne bascule pas après ouverture. Placer le van le long d’un mur comme limite latérale est avantageux pour les chevaux qui font des embardées. Lorsque le pont est ouvert, les poignées du pont ne doivent pas dépasser de sous le rampe, sinon le cheval pourrait marcher dessus pendant l’embarquement et se blesser. Il faut donc les rabattre complètement sous le pont. Selon le règlement sur la circulation des animaux, la présence d’une litière est obligatoire lors du transport d’un animal de ferme tel qu’un cheval mais cela est variable selon la durée du trajet. Utiliser de la paille ou des copeaux pour rendre le sol moins glissant et empêcher l’urine ou le fumier de se répandre sur la route. Pour occuper le cheval, on peut accrocher un filet foin à sa portée dans le van. Le filet à foin ne doit pas être placé trop bas, pour ne pas risquer que le cheval ne s’accroche dedans. De plus, il est recommandé d’installer une caméra afin de pouvoir garder un oeil sur le cheval pendant tout le trajet. Pour apaiser la peur des espaces restreints qu’ont naturellement les chevaux, on peut ouvrir la porte à l’avant du van, sans oublier bien entendu de la refermer avant de partir. Cela augmente la luminosité dans le van et le rend plus ouvert et plus accueillant. on peut également retirer la cloison arrière et l’incliner pour que le cheval ait plus d’espace pour entrer. Ceci est très apprécié pour les jeunes chevaux, qui ne sont pas encore habitués. Pour embarquer un cheval réticent, il est recommandé de demander l’aide d’une personne, qui l’empêchera de « fuir » sur le côté et pourra verrouiller la barre derrière le cheval.
Comment préparer le cheval à l’embarquement ?
La sécurité est primordiale lors du transport de chevaux. Pour le cheval, le voyage en van peut être générateur de stress, tant sur le plan physique que psychologique. Cela dépend en grande partie du déroulement du trajet. Par exemple, un embouteillage avec beaucoup de freinages et de redémarrages oblige le cheval à se rééquilibrer en permanence. Le cheval ne restera pas fixe pendant tout le trajet mais se balancera d’avant en arrière. Pour éviter des blessures, des guêtres de transport sont primordiales. Elles permettent une protection des tendons et des ligaments. Les protections de transport sont suffisamment montantes pour protéger les membres, de la couronne au genou pour les antérieurs, de la couronne au jarret pour les postérieurs. La première fois, les guêtres de transport donnent au cheval une sensation inhabituelle.
Pour le déplacement, mettre un licol résistant et pour plus de sécurité, avec de la moumoute. Ne pas utiliser en aucun cas un bridon, un licol avec une chaîne autour du nez, un chiffney ou un licol en corde ! Ils pourraient blesser gravement le cheval. Pour déplacer le cheval et l’attacher dans le van, il est recommandé d’utiliser une longe avec mousqueton anti-panique. Pour s’équilibrer, le cheval s’appuie sur la barre de sécurité derrière lui. Un protège-queue est parfois nécessaire pour éviter un risque de saignement dû aux frottements contre la barre de sécurité, mais celui-ci ne doit pas être trop serré afin de ne pas gêner la circulation sanguine. Si on va en concours et que l’on a nettoyé la queue du cheval, on peut la tresser afin qu’elle ne se salisse pas pendant le transport.
Enfin, il est bon de mettre une chemise séchante sur le cheval pour le protéger des courants d’air. Par temps très chaud, une chemise anti-mouches est suffisante.
Embarquer le cheval correctement
Afin que le cheval ne puisse pas s’écarter des deux côtés du pont, il est recommandé de placer le van contre un mur ou une autre limite fixe. On peut également demander l’aide d’une personne, qui se mettra de l’autre côté de la rampe afin de la délimiter visuellement pour le cheval. Si on ne transporte qu’un seul cheval dans le van, il est préférable de le charger du côté gauche. En effet, les routes sont généralement bombées, ce qui peut causer un léger basculement vers la droite si on sert sur le côté. Le van sera donc mieux équilibré si le poids du cheval se situe à gauche. Si le cheval hésite et renifle le pont, lui donner autant de temps qu’il souhaite pour le faire. Ne pas pousser le cheval à passer à l’étape suivante tant qu’il ne s’est pas familiarisé avec le pont d’embarquement. Relâcher la pression dans la longe dès que le cheval fait un pas en avant. Faire preuve de patience et ne pas essayer de forcer le cheval à monter dans le van. Cela risquerait de le déstabiliser et de le rendre plus réticent et méfiant à l’égard du van.
Le fait qu’un cheval monte dans le van est un grand signe de confiance envers l’Homme.
Si le cheval est complètement calme dans le van, le féliciter pour son courage. Créer une atmosphère dans laquelle le cheval se sent à l’aise malgré l’espace restreint du van. Une fois que le cheval est entré dans le van, remettre en place la cloison latérale calmement et fermer ou sécuriser la barre de sécurité derrière le cheval. N’attacher le cheval qu’après avoir fermé la barre de sécurité arrière, quelle que soit le niveau d’expérience du cheval avec les trajets en van. Si la barre est encore ouverte et que le cheval prend peur et recule vers l’arrière alors qu’il est attaché, cela peut causer de graves blessures au niveau de la nuque. Donc toujours respecter cet ordre : fermer la barre de sécurité arrière puis attacher le cheval.
Lorsque l’on attache son cheval, veiller à ce que la longe soit suffisamment longue pour que le cheval puisse s’équilibrer. Cependant, elle ne doit pas être trop lâche, sinon le cheval risque de s’y prendre les pieds ou d’essayer de se retourner dans le van.
Débarquer le cheval correctement
Pour débarquer le cheval, on inverse l’ordre des étapes de l’embarquement. Cela donnera au cheval un sentiment de sécurité et l’habituera à une routine, ce qui permet d’éviter les blessures :
ouvrir le pont d’embarquement
se placer au niveau de la tête du cheval
détacher le cheval
demander à une personne d’ouvrir la barre arrière de sécurité
faire reculer le cheval calmement
Diriger le cheval lentement, de manière contrôlée et en ligne droite vers l’arrière et ne pas faire de demi-tour tant que les antérieurs sont sur le pont.
De nombreux chevaux essaient de faire demi-tour le plus rapidement possible pour inspecter leur environnement. Cela est dangereux car ils pourraient glisser du pont et se faire des entailles profondes aux membres. Par conséquent, demander à une personne de délimiter les côtés et faire reculer tranquillement le cheval en ligne droite.
Vous souhaitez plus de détail sur les réglementation de transport et le transport des chevaux en général, lisez notre précédent post : Post sur le transport et les protection de transport
Sources utilisées : https://www.fouganza.fr/nos-conseils-equitation
[En ligne]. Disponible sur : https://conseilsport.decathlon.fr/comment-lui-apprendre-a-monter-dans-le-van
Post écrit
le 21 novembre 2023
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