La respiration est l'ensemble des actes par lesquels l'organisme dégage du gaz carbonique et consomme de l'oxygène.
L'entraînement par la mise en souffle a pour but et pour résultat l'amélioration de la capacité respiratoire, le développement du thorax et de sa musculature, l'augmentation de tolérance des tissus à l'égard du gaz carbonique. L'Appareil respiratoire est mis à l'épreuve lors d'efforts rapides. On cherchera toujours à développer le volume pulmonaire (mise en souffle) afin de reculer le seuil de la fatigue (asphyxie du muscle).
Rythme respiratoire du cheval :
repos : 10-12 mouvements/minute
au pas : 18 mouvements/minute
après 5 minutes de trot : 52 mouvements/minute
après 5 minutes de galop : 70 mouvements/minute
Morphologie :
Seules les cavités nasales (et leur muqueuse) apparaissent. Les ailes du nez laissent entrer l'air et ne doivent pas être obstruées par le jetage. La propreté des naseaux permet l'écoulement de l'égout nasal.
L'appareil respiratoire comprend :
une partie extra-thoracique : le nez, le pharynx, le larynx et la trachée ;
une partie intra-thoracique : les bronches, les bronchioles et les alvéoles dont l'ensemble constitue le poumon.
Anatomie :
Nez (fosses nasales) : les ailes du nez servent au passage de l'air dans les cavités nasales. Deux cornets osseux assurent le dépoussiérage et le réchauffement de l'air.
Pharynx : carrefour commun à l'œsophage et au larynx.
Larynx : conduit tapissé par une muqueuse où se situent les cordes vocales, fixées par leur extrémité supérieure au cartilage aryténoïde et accolées à deux culs-de-sac : les ventricules laryngiens.
Trachée : aussi longue que l'encolure, la trachée est un tube cartilagineux aplati.
Bronches et bronchioles : la trachée se divise en deux bronches qui amènent l'air aux poumons par l'intermédiaire de bronchioles. Celles-ci se terminent par des alvéoles pulmonaires. Leur inflammation constitue la bronchite.
Poumons : situés dans la cage thoracique, ils sont au nombre de deux, le droit étant le plus important que le gauche (présence du cœur). Leur capacité est d'environ 12 litres ; l'air courant représente 3,5 l. Ils sont emballés dans la plèvre.
Physiologie :
Echanges respiratoires : A chaque respiration, un mélange gazeux pénètre dans les poumons. Il est facile d'analyser la composition du mélange qui ressort :
inspiration : 80 % d'azote 20 % d'oxygène et quelques traces de Gaz carbonique
expiration : 80 % d'azote 15 % d'oxygène et 5 % de Gaz carbonique
Rôle du sang : L'oxygène est donc absorbé au niveau des alvéoles pulmonaires et il est acheminé à tous les niveaux du corps par le sang. L'oxygène (o2) est associé à l'hémoglobine (oxyhémoglobine). Le déchet (Co2) emprunte le même chemin et son association avec la même molécule s'appelle la carbohémoglobine.
Respiration tissulaire : L'oxygène permet en fait la dégradation des sources énergétiques (résultat de la digestion) au niveau du muscle. Cette transformation est une combustion lente qui produira un certain travail de la part du muscle mais qui dégagera également de la chaleur et des déchets.
Le Souffle
Le circuit respiratoire commence par les deux cavités nasales, séparées par le pli alaire. Il arrive que l'épaisseur de ce repli de la peau diminue l'ouverture de l'orifice des cavités nasales. Cela peut restreindre la capacité respiratoire du cheval et avoir des conséquences sur sa possibilité à fournir un effort.
On peut suivre le cheminement de l'air dans les voies supérieures (au niveau de la tête) jusqu'à la trachée. L'accès à ce canal (situé le long de l'encolure) se fait par la jonction entre le pharynx et le larynx (les cavités nasales).
Celui-ci aboutit à un carrefour qui réunit les voies digestives et respiratoires. Pour assurer l'étanchéité entre cavités buccales et respiratoires, il existe un mécanisme (abduction-adduction) déclenché par l'action musculaire du palais associé à celle de l'épiglotte (forme de languette).
Ainsi, l'air peut passer par la trachée sans que les aliments n'y pénètrent aussi. Durant l'effort, il peut produire des variétés de sons qui vont traduire la présence de complications éventuelles. Quand le mécanisme d'étanchéité entre l'épiglotte et le voile du palais n'est plus assuré, ce dernier se met à vibrer pour produire un ronflement ou un grognement proche des basses.
Un ronflement dès le repos, qui va s'amplifier durant l'exercice, peut être associé à un rejet des narines avec ou sans présence de sang. Ces signes se constatent lors de sinusite, de mucocole, ou de la constitution d'hématomes sont l'évolution est progressive.
Une modification du calibre des voies respiratoires va augmenter la résistance du passage de l'air.
Durant l'inspiration, cette obstruction va produire un bruit respiratoire significatif. Il sera +/- amplifié par la caisse de résonance que constitue l'appareil respiratoire supérieur du cheval. Cette sonorité est synonyme de fatigue car elle suppose un travail difficile des muscles inspiratoires, qui n'assurent plus l'apport en oxygène nécessaire. Cela entraine un ralentissement de l'activité respiratoire, qui peut provoquer des moments d'asphyxie chez le cheval.
On peut facilité la respiration du cheval en lui permettant d'étendre la tête et l'encolure. Une fois libre, il peut ouvrir l'angle qui existe naturellement entre l'axe des cavités nasales et celui de la trachée. Ce passage doit être le plus rectiligne possible, pour faciliter la circulation de l'air qui va pouvoir rejoindre les voies respiratoires inférieures. Suite au passage dans la trachée, cette deuxième partie continue par les bronches, qui précèdent l'arrivée de l'air dans les poumons.
A retenir sur le système respiratoire du cheval :
Les poumons peuvent contenir environ 50 l d’air contre 6 ou 7 chez l’Homme.
Ils possèdent par contre 50 fois plus d’alvéoles !
Les chevaux ne peuvent pas respirer par la bouche à cause de la longueur et de la mobilité de leur palais mou.
Pour contrer le manque en oxygène, le cheval adopte la splénocontraction. Cela signifie que lors d’efforts intenses, le cheval contracte sa rate, plus précisément l’adrénaline libérée entraîne une contraction de la rate.
La rate libère alors dans le sang tous les globules rouges qu’elle contenait. Ceux ci vont capter plus d’oxygène et en apporter plus aux muscles pour qu’ils continuent de fonctionner !
Ainsi, leur hématocrite (le pourcentage du volume occupé par les globules rouge par rapport au volume sanguin total) va passer de 30-40% à 60-70% !
Les capacités respiratoires ne sont pas améliorables chez le cheval ! La “mise en souffle” est en fait un travail de cardio, pas un travail de souffle à proprement parler…
Prenez soin de son appareil respiratoire !
Si votre cheval vit au box, votre cheval ne va pas respirer que de l’air frais et pur de la campagne Il va respirer la poussière de la paille, du foin, de moisissures et des bactéries microscopiques et les vapeurs d’ammoniac produites par la dégradation de son urine et de ses crottins par ces même bactéries.
L’importance de l’aération : Si vous rentrez dans l’écurie et que vous trouvez que ça sent fort, c’est que le box est mal ventilé.
Traquez la poussière : Choisissez une litière saine et dépoussiérée, videz et désinfectez le box régulièrement et enlevez les toiles d’araignées.
Stockez le foin et la paille dehors : Et pas dans le bâtiment où logent les chevaux.
Post écrit par Sophie P
le 22/02/2022
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