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Extérieur : les obstacles fixes et les difficultés naturelles


Contre-bas, contre-hauts, troncs d’arbres, rivières, haies… Les obstacles en extérieur sont particulièrement recommandés pour apprendre aux chevaux à décomposer leurs mouvements. Ils améliorent le geste des antérieurs, l’équilibre à l’abord et à la réception et favorisent l’extension d’encolure, notamment quand il s’agit de monter ou de descendre une butte.

Qu'ils soient fixes ou naturels, les obstacles à l'extérieur constituent un test pour la franchise des chevaux ! C'est un excellent exercice également pour les cavaliers ! Que ce soit sur des épreuves de TREC, de CCE ou tout simplement en randonnée... c'est un travail important à aborder !

D’une façon générale, ce type d’obstacle rend les chevaux plus attentifs. Pour les moins courageux et les blasés des obstacles classiques, sauter en extérieur redonne confiance !


La qualité d'un abord conditionne la réussite du saut. La vitesse, l'équilibre et l'impulsion sont nécessaires pour que le saut soit bon. Comme à l'obstacle, tous les abords ne sont pas les mêmes !


LES OBSTACLES DE TERRE : trou, butte, contre-haut et bas

On retrouve dans les obstacles de terre les trous, les contre-haut, les contre-bas, le piano, la butte… Tous ces obstacles cherchent à déstabiliser le cheval en jouant sur son équilibre. Le cavalier lui, doit avoir de bons appuis pour ce type d’obstacle. Il peut également y avoir une combinaison de plusieurs obstacles comme le piano qui est une suite de contrebas (comme des escaliers).


Pour les contre-haut, il faut rester en équilibre sur ses étriers mais en restant près de la selle. Le cheval grimpe mais ne bascule pas comme sur une barre ! Il doit monter son avant-main assez haut pour pouvoir passer les postérieurs. Une bonne impulsion est donc nécessaire. A l'entrainement, il est intéressant d'aborder des petits contre hauts au pas et au petit trot. Le cheval va apprendre à se propulser avec les postérieurs et à se tracter avec les antérieurs.






Le contre-bas s'aborde lentement, au petit galop ou au trot si la réception est délicate ou glissante. S'il s'agit d'un obstacle isolé et non une combinaison, il suffit de laisser le cheval descendre calmement, sans rechercher un saut important. Lors d'un contre-bas, restez près de la selle, avancez légèrement vos jambes pour conserver votre équilibre à la réception. S'il est petit, gardez le buste un peu en avant. S'Il est plus important, reculez les épaules pour ne pas piquer du nez surtout si vous êtes au pas ou au trot car l'angle de la descente est important. Il est inutile d'aller vite ! Si votre cheval est un peu intimidé par le vide, restez assis et enveloppez des deux jambes pour le solliciter.


Pour les trous (fossés), les chevaux sont souvent impressionnés alors que l'effort n'est pas plus important. Il faut rester en place en gardant des jambes actives jusqu'au bout. Restez très près de la selle dans l'abord et conservez un bon train. Si le trou n'est pas encadré, soyez vigilant en gardant un contact franc avec la bouche. Le fossé est un obstacle de franchise ! Comme pour le gué, il est important d'établir une relation de confiance avec son cheval. Pour franchir un fossé, il ne faut pas précipiter. Au contraire, il faut lui laisser le temps de regarder. Il est judicieux de suivre un cheval expérimenté. Le poids du cavalier doit porter loin derrière les épaules du cheval pour faciliter son appel et augmenter la sécurité du cavalier. Il est capital que l'abord soit suffisamment lent pour que le cheval comprenne ce qu'il a à faire. Le cavalier doit rester présent au niveau des jambes pour encourager sa monture.

Les buttes : elles sont faciles à franchir pour un cheval. Au début, cela peut surprendre et il faut lui laisser le temps de les découvrir !







OBSTACLES DE VOLÉE : Spa, bergerie, brook, trakehnen

Ce sont les obstacles de cross les plus massifs, ils sont très larges et demandent donc au cheval une grande franchise de sa part. Il faut l’aborder avec un train rapide, sans modifier la vitesse de référence et l'équilibre. Ce sont des obstacles très sautant que le cheval passe franchement, sans appréhension. Il doit se rapprocher de l'obstacle pour ne pas à avoir à fournir un effort trop important et garder un bon équilibre. Le cavalier reste en équilibre sur les étriers, assez près de la selle. Les mains sont avancées avec des rênes courtes. Le cavalier reste centré pendant le saut. Les bras se déplient vers l'avant en accompagnant le geste de l'encolure.


LES OBSTACLES D’EAU : le gué, rivière

Un des obstacles les plus appréciés sont les obstacles d’eau comme les gués et les rivières naturelles. Encore une fois cet obstacle joue sur le courage du cheval car il doit continuer ses foulées rapides dans l’eau sans se poser de questions. Le cheval est un animal craintif de nature, il aura donc tendance à se méfier des reflets sur l’eau, d’un fond invisible ou même du bruit…

Le gué ne présente pas de grosse difficulté si le cheval connaît ce type d'obstacle. L'effort demandé pour sauter dans l'eau est faible. Il est plus impressionnant que difficile. La règle est de l'aborder lentement car l'eau freine énormément les chevaux. Si l'on arrive trop vite, le ralentissement peut entraîner sa chute. Au début, il suffit de le faire marcher tranquillement dans l'eau claire et peu profonde en le laissant le temps de gratter, de s'arrêter. Ensuite, vous pouvez le passer au trot. Le passage du gué au galop se fera si le cheval ne se creuse pas ni se durcit au trot.

La principale difficulté est d'y entrer. Une mauvaise entrée dans un gué se traduira par une mauvaise sortie.


LES DIRECTIONNELS : pointes, puits, triple brosse

Les directionnels sont là pour évaluer l’agilité du cheval et du cavalier. On dit qu’un obstacle est directionnel lorsqu’il présente un front particulièrement étroit, entre 1,20 m et 2 m, alors que les difficultés classiques font couramment entre 3 et 6 m de front.

En effet, tourner au dernier moment et viser précisément le saut est une qualité primordiale en épreuve de cross. Les obstacles sont assez gros, souvent en bois. Des haies peuvent également être rajoutées sur le dessus. Le saut est étroit et le cheval doit avoir confiance en son cavalier car sa vue panoramique est réduite à cause de la petite taille de l’obstacle.



LES OBSTACLES DE CROSS PANORAMIQUES : toit de bergerie, chapeau de gendarme

L’obstacle panoramique est très vicieux, car la monture ne l’aperçoit pas directement ! Comme son nom l’indique, il privilégie le panorama. Généralement il s’agit d’une montée puis d’une pente. Le cheval découvre donc la réception au dernier moment et peut être perturbé par cette surprise. On aborde un obstacle panoramique à une vitesse constante avec un cheval en équilibre et sans s'occuper de la foulée.

Il faut éviter de le bousculer, rapprochez-vous du pied de l'obstacle, le cavalier ferme les jambes et au besoin il avance son bassin près de la selle et recule un peu les épaules pour "rester derrière" et mieux encaisser un éventuel ralentissement.

Plus l'obstacle est incliné, plus il est facile. Pour initier un cheval aux obstacles panoramiques, il suffit de démarrer sur une petite palissade très inclinée et de redresser petit à petit l'obstacle pour finir sur un droit ou un oxer carré. Le côté technique des sauts sur des panoramiques est le fait qu'ils soient placés en haut des pentes.

Il faut apprendre au cheval à galoper correctement en descente avec un nez un peu relevé et surtout pas avec une encolure basse. Le cheval qui a pris l'habitude de galoper en équilibre dans les pentes, se retient ensuite d'instinct et les obstacles peuvent alors se sauter plus facilement !

En conclusion :

  • adaptez la vitesse et l'impulsion à la nature de l'obstacle

  • abordez doucement les gués et les contre bas

  • méfiez-vous des abords glissants, réduisez votre vitesse

  • faites-vous plaisir !


Post écrit par Sophie P

le 16 février 2021 MAJ 03/01/2023


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