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Saut d'obstacle : La réception

Si l'on aborde les obstacles dans de bonnes conditions, il ne faut pas négliger la réception. La réception détermine le saut suivant. Les chevaux se réceptionnent soit sur le mauvais pied, ou sont déséquilibrés, accélèrent ou retombent dans l’allure inférieure…

Bien se réceptionner permet de favoriser un bon abord sur l’obstacle suivant.

Donc, soigner sa réception permet d'éviter de commettre des fautes qui peuvent s’avérer désastreuses pour la suite du parcours, et qui auraient parfaitement pu être évitées par le cavalier.

Le plané terminé, la descente commence et il faut mettre en place les éléments essentiels à la suite du parcours.


Evitez de regarder le sol, fixez le haut de l'obstacle suivant ou le tournant à venir. Cela va diminuer le fait de piquer du nez dans la foulée de réception. Le haut du corps trouve plus aisément sa place dès la reprise du galop.


Exercez-vous, lors du plané, à regarder en l'air, à droite, à gauche, derrière vous. Vous gagnerez en autonomie grâce à votre regard fixé dans la bonne direction.

LES MAINS

Ne posez pas vos mains !

Ne posez pas vos mains ni l'abord, ni au plané, ni à la réception ! Si vous le faites, vous prenez un point d'appui que lequel vous basculez (buste cassé vers l'avant, les articulations basses ne travaillent pas...).

Passez-vous de ce point d'appui et redescendez dans votre selle sur des articulations souples et fléchies.


A chaque instant, la main du cavalier doit pouvoir s’avancer de 2 cm à 20 cm voire plus, en direction de la bouche du cheval. Par réflexe de protection, besoin de contrôle ou appréhension, la tendance naturelle est plutôt de ramener les mains vers soi. Le cheval a le plus besoin du balancier de son encolure pour faire jouer librement les articulations et la musculature de son dos et de ses épaules. Cette possibilité d’étirer son dos au-dessus de l’obstacle sera d’autant plus importante s’il s’agit de franchir un obstacle large type spa, rivière ou oxer.

Un cheval qui a confiance dans la main de son cavalier pourra sauter dans une attitude confortable pour lui.

La bonne position du cavalier est donc, entre autres, celle qui permet à la main de s’avancer. Il suffit pour cela d’essayer de dissocier les mains du reste du corps. Si à l’abord, les mains sont capables de s’avancer, et ceci quelle que soit la place de la battue de départ, les épaules du cavalier pourront rester en place et ne pas gêner le cheval dans la phase de montée. A la réception, le buste du cavalier pourra ainsi se maintenir au-dessus du point d’équilibre du cheval.


Dans la phase descendante, poussez sur vos genoux vers l'avant et vers le bas. La cuisse trouve sa verticale et le bas de jambe viendra à sa place pour récupérer ou activer l'arrière-main dès la reprise du galop. Pensez à lever la pointe du pied avec une cheville souple et un talon bas pour encaisser sans heurts votre poids dans les étriers.


Pendant le saut, la longueur des rênes doit toujours rester identique. Ce sont vos épaules, coudes et avant-bras qui se déplieront pour suivre la bouche selon la demande de votre cheval.


LA POSITION DU CAVALIER À LA RECEPTION

Lors de l'après plané, dès le début de la descente, le cavalier doit impérativement penser à l'obstacle suivant.

  • Le regard, la tête haute, vous regardez le prochain obstacle.

  • Le buste, il se redresse progressivement, le dos restant soutenu.

  • Les mains, toujours prêt de la crinière, sans être posées sur l'encolure, les rênes sont restées à la même longueur depuis le début du saut.

  • Les cuisses, fermées, elles renforcent la solidité.

  • Le genou, il descend vers le bas, pour assurer la bonne position de la jambe.

  • Les talons, ils restent plus bas que la pointe de pied.


EXERCICES POUR AMELIORER LA POSITION DU CAVALIER

Difficultés à bien vous redresser à la réception : Travaillez sur des lignes et des combinaisons ! Pas sur des grosses hauteurs : une hauteur moyenne de 60 à 80 cm suffit amplement. Vous pouvez remplacer les obstacles par une barre au sol, à l’exception du premier de chaque combinaison !

Commencez par un travail plus facile, par exemple une ligne de deux ou trois obstacles, espacés de 6 à 7 foulées. Comptez les foulées à haute voix et tachez de retrouver une position bien droite.

Rapprochez les obstacles, par exemple à 3 ou 4 foulées l’un de l’autre. Lorsque vous parviendrez à vous redresser dès la réception, essayez de franchir une combinaison à une foulée et même un saut de puce.

Rallongez les distances si vous êtes en difficulté, puis revenez sur un dispositif court.

Il faut que ça devienne un automatisme. Ce n’est qu’une fois que votre position sera parfaitement adaptée que vous pourrez travailler sur des choses plus compliquées et continuer à faire progresser votre cheval.

Votre cheval a encore tendance à vous prendre la main à la réception ?

Demandez un arrêt ! Vous savez que vous allez devoir vous arrêter le plus rapidement possible, vous allez naturellement anticiper la demande… Cela va se ressentir sur votre position : vous vous redresserez de vous-même, votre haut du corps sera parfaitement positionné. Le cheval va rapidement comprendre l’exercice et l’anticiper de lui-même. Il va naturellement reporter son poids vers l’arrière, se redresser et se rééquilibrer.

Une fois l’arrêt obtenu dans le calme, demandez un départ au galop pour garder de l’activité et ne pas laisser votre cheval s’endormir.

Sauter sur des courbes est un très bon exercice, cela permet notamment d’améliorer l’équilibre du cheval à la réception. Entrainez-vous sur un huit de chiffre, sur une serpentine, grâce à des voltes dès la réception…


UNE BONNE RÉCEPTION, C’EST…

  • Un cavalier redressé, en équilibre au-dessus de ses étriers, avec les chevilles et genoux qui font office d’amortisseurs ;

  • Un cavalier avec un regard porté sur le prochain obstacle, quitte à s’en imaginer un s’il n’y a aucun obstacle à franchir ensuite ;

  • Un cheval qui reste bien droit pendant le saut et attentif à son cavalier ;

  • Un cheval qui se réceptionne sur le bon pied, dans un équilibre correct et avec de l’impulsion, capable aussi bien de s’arrêter instantanément que de retourner sauter ou encore de tourner sur place.

Post écrit par Sophie P

le 04/02/2022


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