Le CSO est un parcours monté dans un terrain délimité. Il est composé de plusieurs types d'obstacles dont les barres sont mobiles, c'est-à-dire qu'elles tombent lorsqu'elles sont touchées.
Le but de la discipline est de réaliser un parcours sans fautes, c'est-à-dire sans aucunes pénalités: ne pas faire tomber de barres, ne pas faire de refus ni de dérobades, être dans le temps imparti,... Il faut aussi être le plus rapide possible pour réaliser le parcours car le classement se définit au temps dans la plupart des concours de CSO.

Compétition :
L'obstacle est l'élément clé de cette discipline. Il se présente sous de nombreuses formes et couleurs.
Un obstacle est classiquement constitué de barres, de chandelles et de chandeliers pour supporter les barres, de soubassements. En concours, le sens des obstacles est montré grâce à deux fanions qui sont mis en haut des chandeliers : des fanions (rouge à droite, blanc à gauche) et un numéro d'ordre sont ajoutés, l'apparence est soignée avec des chandeliers décoratifs et des soubassements variés. Le parcours se compose en général de 10 à 12 obstacles à sauter dans un ordre précis.
Chaque renversement de barre, refus, dérobade et/ou chute du cavalier et/ou du cheval valent une pénalité selon le type de concours.
Les pénalités :
- barre qui tombe: 4 points
- refus: 4 points
- temps dépassé: 1 point par seconde
- 3 refus: éliminatoire
- chute: éliminatoire
Il y a deux catégories de notation : le temps ou la pénalité. Temps : Lors de la chute d'obstacles ou du cavalier, des secondes sont rajoutées au temps original. Pénalités : Une chute d'une barre : + quatre points de pénalité. Lors du dépassement du temps imparti, un point de pénalité est rajouté par seconde.
Il existe plusieurs épreuves de saut d'obstacles, chaque épreuve a une hauteur d'obstacle différente.

Les différents types de concours:
les concours club : pour les poneys (P4, P3, P2, P1, P Elite) allant de 65cm jusqu'à 1m05 ; pour les chevaux (club 4, club 3, club 2, club 1, club Elite)
Dans ces concours, les chevaux qui n'ont pas d'origines reconnues peuvent quand même participer. Il faut OBLIGATOIREMENT des papiers !
les préparatoires : dans ce concours, le but est simplement de réaliser un tour sans fautes et dans les temps, mais il ne faut pas forcément être le plus rapide car il n'y a pas de classements. Tous les parcours sans-fautes sont "gagnants".
les amateurs : pour participer le cavalier doit avoir son galop 7 ainsi qu'une licence de compétition, et le cheval doit avoir des papiers, il doit avoir des origines reconnues.
les concours professionnels: le cavalier doit avoir un excellent niveau ainsi qu'une licence de compétition. Le cheval doit avoir des origines reconnues.
Les différents types d'obstacles et de combinaisons:
le vertical : un obstacle droit avec une barre
l'oxer : un obstacle plus large avec deux barres
le SPA : un obstacle encore plus large que l'oxer car il dispose trois barres
la rivière : dispose d'une petite barre à l'abord et suivi d'un bac avec de l'eau
le double : une combinaison qui comporte deux obstacles séparés d'une ou deux foulées
le triple : une combinaison de trois obstacles séparés d'une ou deux foulées entre chaque obstacle

Le barrage :
Le barrage consiste à départager tous les parcours sans-fautes. Les cavaliers s'affrontent sur un deuxième tour plus rapide (il ne comprend pas tous les obstacles de leur premier parcours) dont l'objectif est de faire le meilleur temps tout en réalisant une deuxième fois un sans-fautes. C'est après le barrage que le classement est déterminé.
Parfois le barrage est compris dans l'épreuve et le chronomètre est donc déclenché à partir du milieu du parcours, souvent vers l'obstacle numéro 7

Histoire du CSO :
Bien que les principes de l'équitation aient été déjà décrits par Xénophon au 4e siècle avant notre ère, puis détaillés de plus en plus en profondeur au fil des siècles, on trouve très peu d'écrits sur l'équitation de saut d'obstacles avant la fin du XIXe siècle. En effet, avant la codification de la chasse à courre, par l'« English Enclosure Acts » au XVIIIe siècle, qui obligeait les chasseurs à suivre les traces de la meute et donc à sauter les obstacles se trouvant sur le passage, il n'y avait guère de raison pour sauter les obstacles dans la campagne.
Mais vers la fin du XIXe siècle, les chasses à courre à travers des champs clôturés devinrent nombreuses tant en Grande-Bretagne que sur le continent. Les courses d'obstacles et les concours hippiques devinrent de plus en plus populaires. La première compétition de saut d'obstacles eut lieu en Irlande en 18653. En France, il faut attendre 1870 pour voir apparaître les premières épreuves de saut d’obstacles. Les premiers parcours sont constitués d'éléments à franchir le plus rapidement possible constitués de barres, de rivières, et d'obstacles de terres. L'épreuve figure pour la première fois aux Jeux olympiques à Paris en 19003.
Malgré son avènement plutôt récent, ce sport a déjà beaucoup évolué.
Pratique en club :
Pour le cavalier, cette discipline permet surtout de développer l’aisance, l’équilibre et la confiance. En saut d'obstacles, le cheval et son cavalier doivent se trouver en harmonie. Le cavalier se doit de maîtriser de nombreux paramètres tels que l’impulsion, la vitesse, la trajectoire, le nombre et la longueur des foulées pour se garantir des sauts sans faute.
En parallèle avec le travail sur les obstacles, un indispensable travail de dressage, de musculation et d'assouplissement sur le plat est réalisé pour que le cheval obtienne un dressage le plus fin possible, un potentiel physique optimal1, et un mental confortable.

Le saut d'obstacles, de par ses spécificités, exige une technique équestre particulière. Afin que le cheval ait le dos plus libre et plus actif, le cavalier se tient très souvent en équilibre sur ses étriers. Les étriers sont réglés plutôt courts pour mieux suivre le cheval lorsqu'il saute. Le cavalier peut ainsi prendre appui dessus et déplier son corps et ses bras quand le cheval s'étire pendant le plané du saut. Le cheval a besoin de toute sa capacité athlétique pour enchaîner les obstacles. Le cavalier se doit également de communiquer avec lui par des moyens les plus légers et les plus discrets possibles, en évitant autant que faire se peut de perturber sa motricité et son équilibre.
Toutefois, sur certains sujets, les points de vue divergent et peuvent être la source de bien des discussions. Certains cavaliers utilisent des techniques qui conviennent bien à certains chevaux et cavaliers, mais moins aux autres.
C'est à chacun de faire la part des choses avec sa sensibilité, son expérience et ses chevaux. Toute sa vie, le cavalier cherchera sa propre équitation, puisant dans son expérience et s'aidant de ce que peut lui apporter l'expérience des autres. Finalement, ce sont ses chevaux, s'il sait les écouter, qui lui diront s'il se trouve sur la bonne voie ou non.
Le saut est aussi une discipline de confiance avec son cheval. Il faut connaître son cheval pour anticiper certaines réactions de sa monture et le cavalier(ère) doit avoir un parfait contrôle sur son équidé ! Pour cette épreuve, la cravache et/ou les éperons peuvent être autorisés (avec une taille réglementaire pour les championnats de France).

L'équitation de saut d'obstacles est un sport hautement technique qui exige de la souplesse, de la sensibilité et de l'expérience. La formation de base des jeunes cavaliers s'étale souvent sur une décennie. La plupart des cavaliers de cette discipline ont besoin de passer plusieurs examens de qualification pour être admis dans les concours ou tout simplement pour pouvoir pratiquer le saut d'obstacle en manège libre, car les risques de blessure sont plutôt élevés surtout pour les cavaliers débutants et de plus, un élève sans expérience a de plus fortes chances de détériorer l'entrainement du cheval qu'il monte, s'il le fait sans la supervision d'un instructeur chevronné. Mais la formation des cavaliers n'est jamais terminée et doit se poursuivre tout au long de leur carrière, laquelle peut être très longue. De beaux exemples de longévité nous ont été donnés par Nelson Pessoa et Michel Robert qui étaient toujours classés parmi dans les premiers cavaliers mondiaux à plus de 60 ans. En vieillissant, le cavalier perd de la souplesse et des réflexes, mais il compense cette perte par son expérience, une sensibilité affinée et une meilleure écoute des chevaux qu'il monte.
L'équipement en CSO :
Pour le CSO :
Les équipements :
- du cheval : Il doit avoir une selle et un filet. Il peut avoir un enrênement parmi ceux autorisés. Il doit être le plus présentable possible. Des guêtres peuvent être autorisées (voir le règlement), vous pouvez ajouter une bavette pour la sangle...
- du cavalier : Il doit avoir un pantalon blanc, une chemise avec un col blanc et une veste de concours. Casque, Gilet de sécurité, Pantalons, Polos, Gants.

Post écrit
le 28/01/2025
Bel article. Très complet.
Je rajouterais: à part la martingale à anneaux (non fixe), les enrênements ne sont pas autorisés en compétition. Pour les embouchures, certains mors peuvent être interdits dans les épreuves club ou jeunes chevaux. A partir du niveau amateur/pro, il y a généralement plus de liberté.
Je vous invite à voir ce site, très complet aussi :)