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La mécanisation et les lignes

Les lignes de mécanisation, aussi appelées gymnastiques sont essentielles dans le programme d’entrainement du cheval de saut d’obstacles. Principalement utilisées hors période de concours pour parfaire la gestuelle, ou entre deux concours pour entretenir la souplesse et la musculature du cheval…entre autre !

Ces exercices sont également avantageux pour les cavaliers, qui peuvent lors de ces entrainements, se focaliser sur le fonctionnement de leurs corps en travaillant leur position et leur décontraction !

Les lignes de mécanisation sont des exercices de saut d’obstacles proposant au cheval des séries d’obstacles rapprochés, disposés en ligne droite. Le but de ces exercices est d’améliorer le geste du cheval à l’obstacle. La mécanisation va demander au cheval de répéter des petits sauts rapprochés en favorisant la décomposition du geste et le calme.


Votre cheval a tendance à charger devant un obstacle ? Il ne prend pas le temps de décomposer ses sauts ou manque d'équilibre ? Alors voici les exemples d'exercices que vous pouvez faire à l'obstacle et qui ont plusieurs effets bénéfiques sur vous et sur votre cheval.


Les avantages de la mécanisation pour le cheval

  • Amélioration de la coordination

  • Accroissement de l’agilité et de la tonicité

  • Amélioration de la rectitude et de la franchise notamment chez les jeunes chevaux

  • Amélioration de la technique de saut, du geste, de sa décomposition et de sa rapidité notamment sur le groupe épaules-genoux

  • Amélioration de la frappe et de la symétrie

  • Bascule sur l’arrière main et amélioration de l’équilibre

  • Travail profond des muscles pectoraux et des abdominaux ainsi que des muscles propulseurs

  • Identification des points de vigilance : cheval qui se décale, poussée non symétrique…

Les avantages de la mécanisation pour le cavalier

  • Apprendre le lâcher prise : la ligne est montée de façon à ce que l’enchaînement soit fluide et encadré

  • Gagner en souplesse et tonicité dans son dos, et dans ses articulations sur des sauts rapprochés

  • Gagner en confiance sur de la hauteur puisque les conditions d’abord sont plus favorables sur une ligne que sur un obstacle isolé

  • Se concentrer et améliorer sa position : descente de jambe, position du dos, relâchement de la main

  • Améliorer son équilibre.

Mémento pour monter des lignes

A l’obstacle, l’amplitude du galop entre les sauts est supérieure à celle sur le plat.


On prend donc en référence 3,50 m d’amplitude au galop pour un cheval. Voici les tailles moyennes pour l'amplitude d'une foulée au galop :

Poney B 2,90 m Poney C 3,10 m Poney D 3,30 m Cheval 3,50 m


Pour savoir quelle distance mettre entre les barres au sol ou les obstacles, il vous suffit de retenir cette formule :

Distance (m) = (nb de foulées + 1) x amplitude (m)

Mais pourquoi (nb de foulées +1) : il faut penser à compter la distance entre la première barre et la réception, ainsi qu’entre la dernière foulée ainsi que la barre !


1/2 amplitude + 3 foulées + 1/2 amplitude

Avec cette formule très simple vous pourrez mettre à la fois des lignes de barres au sol et des lignes à l’obstacle !



Les compositions et les distances :


Exemple de ligne de mécanisation :

saut de puce -une foulée- vertical -deux foulées- oxer

Mais quelles sont les distances à mettre entre chaque obstacle ?

Tout dépend de l'amplitude de votre poney/ cheval :

En général, l'amplitude d'un cheval à l'obstacle est de 3,50 m, celle d'un poney D est de 3,30 m, celle d'un poney C est de 3,10 m et celle d'un poney B est de 2,90 m.


Donc pour calculer la distance que vous allez mettre entre deux obstacles, il faut déterminer le nombre de foulées que vous souhaitez que votre cheval/ poney fasse : dans le cas de l'exemple, une foulée avant le vertical puis deux foulées avant l'oxer. Il faut également prendre en compte la distance au niveau de la réception du premier obstacle puis de l'abord du second.


Pour le saut de puce, la distance ne varie pas même en fonction de la taille du cheval. En général, la distance entre chaque saut de puce est de 3 m.



Pour les autres distances, calculez le nombre de foulées que vous souhaitez que votre cheval fasse et multipliez le par l'amplitude de votre cheval, et ajoutez environ 3 m/3 m 50 de distance pour prendre en compte la réception et l'abord.


Par exemple, pour réaliser deux foulées (pour un cheval) : 3,50 x 2 + 3,00 = 10 m


La distance à mettre est donc d'environ 10 m. Si vous montez la hauteur des barres, pensez à rajouter un peu de distance car le cheval réceptionnera plus loin du premier obstacle et prendra son abord plus loin du second.


Il existe énormément de lignes de mécanisation différentes. Il n'y a pas de modèle à suivre, laissez libre cours à votre imagination et montez votre ligne en fonction des objectifs que vous avez.


Cela peut être une ligne avec uniquement des sauts de puce, des verticaux séparés avec des barres au sol,...


Vous pouvez également utiliser le système des cavalettis.


La ligne "simple"


Cet exercice consiste à mettre deux verticaux séparés d'une vingtaine de mètres (en taille cheval). Cette distance est faite pour que le cheval fasse 5 foulées normales. Le but est d'ensuite varier l'amplitude du galop pour faire 6 foulées (en rassemblant le galop) ou en faire 4 (en développant le galop). Vous pouvez vous amusez à varier le galop pour changer le nombre de foulées à chaque passage.

Cet exercice peut se faire avec tous "types" de chevaux. Si votre cheval à tendance à charger, privilégiez le fait d'augmenter le nombre des foulées et de rassembler le galop. A l'inverse, s'il est un peu froid et qu'il a tendance à se retenir sur les barres, privilégiez le fait de développer le galop pour faire moins de foulées.


Encore une fois, cet exercice n'est pas forcément un modèle et il existe énormément de variante. A vous de voir ce qui convient le mieux à votre cheval/ poney! 😉


Post écrit par Sophie P

MAJ le 03/10/2023


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