Les allures du cheval sont les différentes manières dont peut se déplacer un cheval, de façon naturelle ou de façon artificielle. Certaines races possèdent des allures qui leurs sont propres.
Les membres se déplacent dans un certain ordre qui caractérise les allures et les différencie les unes des autres.
On distingue les allures naturelles et les allures artificielles.
Elles sont naturelles quand le cheval les prend lui-même spontanément (pas, trot, galop, saut, reculer). Elles sont artificielles ou acquises quand elles sont obtenues par le dressage. (Haute Ecole).
Les membres sont les agents du mouvement. Ils sont mis en mouvement par des muscles et se comportent comme des leviers. Le mouvement qui dérive de leur détente se transmet à la colonne vertébrale qui cède instantanément et le corps est projeté en avant. On associe les membres par bipède :
bipède antérieur comprenant les deux membres de devant ;
bipède postérieur comprenant les deux membres de derrière ;
bipède latéral droit comprenant l'antérieur et le postérieur droits ;
bipède latéral gauche comprenant l'antérieur et le postérieur gauches ;
bipède diagonal droit comprenant l'antérieur droit et le postérieur gauche ;
bipède diagonal gauche comprenant l'antérieur gauche et le postérieur droit ;
Quelques définitions :
L'empreinte est la trace du poser de chaque pied.
La battue est le bruit que fait entendre le pied en se posant sur le sol.
Le temps est la durée qui sépare deux battues successives.
La longueur du pas est la distance qui sépare deux foulées successives d'un même membre ; elle se mesure d'une pince à l'autre de deux empreintes successives d'un même pied.
La piste est la succession des empreintes dans le sens de la marche. La piste est simple quand les empreintes des postérieurs se superposent à celles des antérieurs ; elle est double quand les premières sont distinctes des secondes.
Lorsque l'empreinte postérieure est en deçà de l'antérieure, le cheval se déjuge ou se découvre.
Lorsque l'empreinte postérieure couvre l'antérieure, le cheval se juge ou se couvre.
Lorsque l'empreinte postérieure dépasse l'antérieure, le cheval se méjuge ou se mécouvre.
Allures naturelles
Le pas est une allure naturelle, lente et cadencée. C'est la meilleure pour le fonctionnement complet des muscles. Le pas assouplit et fortifie les tendons et favorise le retour au calme.
Le pas est une allure marchée à 4 temps dans laquelle les 4 membres arrivent successivement à l'appui en faisant entendre 4 battues équidistantes. C'est l'allure la plus lente du cheval : 7 km/h ce qui représente pour un cheval moyen 110 mètres à la minute.
Terrain : allure passe-partout sauf dans de très fortes montées (dunes de sable par exemple) où l'élan du galop est nécessaire.
Elle se décompose ainsi :
Postérieur droit
Antérieur droit
Postérieur gauche
Antérieur gauche
Le trot développe symétriquement la masse musculaire, allure choisit pour repérer les boiteries et pour juger la légèreté, l'élégance, la régularité et la hauteur des gestes car le mouvement des membres est facile à enregistrer. Il y a trois types de trot : le trot de travail ou moyen, le trot allongé, le trot rassemblé.
Le trot est allure naturelle d'environ 14 km/h. C'est une allure dite à 2 temps :
Le temps 1 : Action du bipède diagonal (antérieur droit et postérieur gauche levés par exemple) suivi d'un mouvement de projection.
Le temps 2 : Action du second bipède diagonal (antérieur gauche et postérieur droit levés) suivi d'un mouvement de projection.
Types : Trot enlevé est moins fatiguant pour la monture et le cavalier et le trot assis permet un meilleur contrôle de l'arrière-main.
Vitesse : 14 à 15 km/h et 9 km/h pour un shetland.
Le galop favorise le plus la mise en souffle. Pour un meilleur équilibre, il est préférable de galoper sur le pied gauche. Le galop à faux devient un travail de dressage et d’assouplissement. L'exécution d'un exercice au galop est plus difficile.
Types : Galop de travail ; galop rassemblé ; galop allongé ou le galop de course.
Terrain : Il vaut mieux un terrain souple mais pas trop lourd.
Vitesse : 28 à 30 km/h et 15 km/h pour un shetland. Les chevaux de course peuvent galoper jusqu'à 60 km/h.
Le galop est une allure naturelle à quatre temps. Le cheval galope soit sur l'antérieur droit (galop à droite) soit sur le l'antérieur gauche (galop à gauche). Le galop a une vitesse moyenne de 21 km/h avec un maximum de 55 km/h. Les chevaux de course peuvent atteindre jusqu'à 60 km/h.
Le galop à gauche se décompose ainsi :
1er temps : pose du postérieur droit,
2ème temps : pose du bipède diagonal droit (antérieur droit et postérieur gauche),
3ème temps : pose de l'antérieur gauche,
phase de projection.
Les différents galops :
Le galop à juste : On parle de galop à juste lorsque le cheval utilise le galop à droite à main droite ou le galop à gauche à main gauche.
Le galop à faux ou contre galop : On parle de galop à faux lorsque le cheval galope à droite à main gauche ou lorsqu'il galope à gauche à main droite.
Le galop rassemblé : On parle de galop rassemblé lorsque le cheval galope en petites foulées très engagées sous la masse de son corps.
Le galop allongé : On parle de galop allongé lorsque le cheval exécute de grandes foulées de galop.
Le galop désuni : On parle de galop désuni lorsque le cheval galope à main droite des antérieurs et à main gauche des postérieurs et inversement.
Le canter : On parle de canter lorsque les chevaux de course exécute leurs détentes.
Le saut est une allure à cinq temps. Elle se décompose ainsi : battue d'appel (prise d'élan pour quitter le sol), phase ascendante, planer, phase descendante et réception : reprise de contact avec le sol.
Le reculer est une allure dite symétrique, rétrograde et à deux temps. A l'état naturel le cheval recule rarement.
Le tölt est allure propre aux chevaux Islandais et les Rocky Moutain Horse. Elle est considérée comme 5ème allure. Elle fait partie des allures dites d'ambles. Elle doit être innée. L'amble est une dite symétrique et à deux temps. Il existe des courses d'amble. Il s'agit d'une allure naturelle chez le cheval Islandais.
Les allures artificielles
Le passage : Il s'agit d'un dérivé du trot. Le trot est alors raccourci et rassemblé. Le temps de suspension est fortement marqué. Le passage demande un bon niveau de dressage et de souplesse du cheval.
Le piaffer : Il s'agit d'un trot effectué sur place. Il demande beaucoup de souplesse et un bon niveau de dressage.
Le pas espagnol : C'est une allure du pas ou le cheval étends ses antérieurs de façon gracieuse. Il est très apprécié pour les chevaux de bon niveau de dressage, de spectacle équestre ou de cirque.
Les allures irrégulières
Ces allures proviennent quelquefois d'une hérédité ou d'une aptitude particulière, le plus souvent de l'éducation, de la fatigue, du surmenage.
Sont considérées comme allures défectueuses :
L'amble, est une allure dans laquelle les membres sont associés par bipèdes latéraux, en frappant deux battues à chaque pas. Les deux membres de chaque latéral effectuent leurs oscillations en même temps. L'amble est rarement une allure naturelle, c'est le plus souvent une allure artificielle.
Le pas relevé est une allure marchée à 4 temps, sorte de pas très accéléré, transitoire entre le pas et le trot.
Le traquenard : Trot exécuté de façon désuni et désordonné. C'est une variété de trot dans laquelle les battues diagonales sont dissociées en partie. Les battues antérieures y précèdent les postérieures ou inversement.
Le saut de pie : est un mouvement particulier de la croupe chez le cheval, pour rétablir la régularité, enlève sa croupe tout d'une pièce.
L'aubin : Le cheval galope des antérieurs et trotte des postérieurs ou inversement.
Le galop désuni
Les irrégularités d'allures
Sont considérées comme irrégularités d'allures :
Le cheval qui rase le tapis : ne lève pas suffisamment ses antérieurs et s’expose donc à un risque de chute.
Le cheval qui trousse : lève exagérément les antérieurs et fléchit intensément le canon des avant-bras. Il se fatigue alors trop vite.
Le cheval qui billarde : il porte ses membres antérieurs en dehors lors de la flexion et les rassemble à l’intérieur en extension. On dit qu’il est cagneux en marche.
Le cheval qui forge ou se déjuge : ses fers postérieurs viennent heurter ses antérieurs. En effet, il n’engage pas et fait de nombreux petits pas. Cela est désagréable pour le cavalier et plus fatiguant pour le cheval.
Le cheval qui se croise ou se méjuge : Il place ses postérieurs devant ses antérieurs. Il couvre plus de terrain à chaque foulée.
Le cheval qui éparvine : flexion brusque et saccadée du jarret.
Le cheval qui s'atteint : Il frappe du postérieur l'antérieur et se coupe en cas de plaie au point touché.
Post écrit par Sophie P
le 29 avril 2022
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