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Hippologie : l'appareil circulatoire, le cœur et la prise de sang 🩸


La circulation du sang est particulièrement importante à connaître dans ses grandes lignes pour en assurer une vigilante surveillance. Moteur indispensable à la vie, l'appareil circulatoire distribue à toutes les cellules de l'organisme du cheval les métabolites et l'oxygène, mais aussi, il évacue les déchets cellulaires et le gaz carbonique, sans oublier son rôle dans le transport des éléments de la défense anti-infectieuse (globules blancs et anticorps).

L'oxygène et le gaz carbonique sont transportés par le sang. Cette circulation est assurée par une pompe : le cœur. Les veines et les artères sont les canalisations.

L'appareil circulatoire comporte :

Un organe central : le cœur divisé en 4 cavités disposées deux à deux :

  1. oreillette et ventricule gauches

  2. oreillette et ventricule droits.

Le cœur du cheval de taille moyenne a 26 cm de diamètre et pèse environ 3 kg. Il est situé dans la partie antérieure de la poitrine, recouverte en partie par les poumons, dans la partie gauche du thorax, enfermé dans un sac : le péricarde.


La fréquence du cœur dirige le débit cardiaque qui est proportionnel aux besoins de l'organisme en oxygène. Chez un cheval peu entrainé au repos, la fréquence cardiaque est en général comprise entre 35 et 45 pulsations à la minute. Par contre pour un cheval de selle très bien entraîné, cette fréquence se situe entre 25 et 35 pulsations par minute.

Les pulsations sont prises facilement sur l'artère maxillaire. La masse totale du sang d'un cheval adulte est d'environ 20 litres.

Un cheval qui a perdu beaucoup de sang doit être abreuvé abondamment et laissé au repos sur place ou transporté en van.

Comme chez l'homme, il faut un travail très régulier et progressif pour que l'entraînement provoque un abaissement de la fréquence maximale d'effort. En effet, un travail trop discontinu et irrégulier ne permettra pas l'adaptation progressive de la puissance des contractions du cœur.

Les artères et les veines sont volumineuses près du cœur et diminuent au fur et à mesure qu'elles se divisent à l'infini dans les divers organes et tissus, où elles prennent le nom de capillaires.

  • des veines : ils amènent le sang vers le cœur. Elles sont molles.

  • des artères : elle transportent vers la périphérie. Leur élasticité est soumise à la pression du cœur. Les valvules empêchent le retour du sang dans les ventricules.

Les capillaires veineux s'abouchent directement avec les capillaires artériels pour fermer le cycle commencé au cœur.

Les vaisseaux artériels offrent une certaine rigidité qui leur permet de rester béants qui ils sont sectionnés.

Les veines, qui suivent en sens inverse et à peu près les artères, ont des parois plus minces, semi-transparentes, s'affaissant qu'elles sont vides de sang : elles sont munies à l'intérieur d'une série de valvules qui empêchent le sans de refluer.


Le sang : sa quantité en litre représente environ 5% du poids du cheval. Une phase solide se forme par coagulation : le caillot et la partie liquide est le sérum.

Le caillot est formé de globules rouges dont le cytoplasme est imprégné d'hémoglobine. On trouve également les globules blancs (leucocytes) qui luttent contre les infections et enfin les plaquettes sanguines jouent un rôle dans la coagulation.


Les vaisseaux sanguins sont en majorités habités de globules rouges qui transportent l'oxygène vers les tissus et assurent l'élimination du gaz carbonique. Contenant de l'hémoglobine, ils sont formés dans la moelle osseuse en six jours environ et sont détruites dans les cent vingt jours qui suivent. Ensuite vient les globules blancs(ou leucocytes) qui ont pour rôle de défendre l'organisme. Ils sont plus gros que les globules rouges, mais beaucoup moins nombreux. Très mobiles mais avec une durée de vie courte, quelques heures pour la plupart, ils circulent dans les vaisseaux sanguins, les capillaires et entre les cellules des tissus.


La réserve de globule blanc se situe dans le moelle osseuse par l'intermédiaire des ganglions lymphatiques et de la rate, où ils peuvent vivre jusqu'à une semaine. Lorsque la production de globules blancs, pour défendre l'organisme contre les virus et les bactéries est intensive, cela provoque de la fièvre.


Fonctionnement du cœur :

Le rythme du cœur est contrôlé par le système nerveux neurovégétatif (involontaire). Il existe toutefois une régulation hormonales qui peut faire croître son rythme (adrénaline) ou le ralentir (acétylcholine). Ces hormones, véhiculées par le sang, sont fabriquées au niveau des capsules surrénales.

Schéma de la circulation :

Le muscle cardiaque se contracte pour se vider de son contenu (systole) ; il se relâche pour que ses cavités se remplissent (diastole). Du ventricule gauche, par l'aorte et les artères, le sang rouge est chassé dans les capillaires où il se transforme en sang noir ; celui-ci est amené par les veines dans l'oreillette droite, puis dans le ventricule droit qui, par l'artère pulmonaire, le chasse dans le poumon où, en se débarrassant de l'acide carbonique et ne se chargeant d'oxygène, il se transforme en sang rouge puis revient dans l'oreillette gauche et le ventricule gauche. Et le cycle recommence.

La circulation lymphatique :


Les vaisseaux lymphatiques prennent naissance au sein des organes et ramènent au système veineux la lymphe (On appelle lymphe ce liquide qui remonte vers le cœur. Elle est drainée par la circulation dans les veines) ou le chyle émané des vaisseaux de l'intestin et chargé de matières nutritives.


Tout au long de ce réseau de vaisseaux lymphatiques, s'écoule la lymphe qui est filtrée par les ganglions. Ce sont des filtres qui éliminent les éléments anormaux tels que bactéries et parasites qui leur parviennent grâce à la lymphe qui est un liquide blanchâtre très riche en globules blancs, mais exempt de globules rouges.

Lors d'une d'infection, ces ganglions se mettent à gonfler ce qui signifie qu'ils combattent l'infection.

La lymphe représente environ 2 à 3 % des fluides qui composent le corps du cheval. Grâce à elle, les graisses peuvent passer du tube digestif au sang. Alors que la plupart des animaux possèdent qu'un ou deux petits ganglions, le cheval a des ganglions volumineux.


La condition et le cœur d'un cheval

Sa condition représente cet état de préparation. C'est en perdant la graisse inutile et le travail gradué des poumons, l'exercice continu des muscles, que le cheval doit arriver à pouvoir donner toutes ses forces et déployer toute sa puissance sans que l'équilibre soit rompu et d'une partie de lui-même souffre plus qu'un autre.

Le cheval doit arriver à pouvoir donner toutes ses forces et déployer toute sa puissance sans que l'équilibre soit rompu et qu'une partie de lui-même souffre plus qu'un autre. Il est en mesure de faire environ 10 à 12 km de trot en 50 mn sans mouiller son poil ou 5 à 6 km de galop en 15 mn sans être en écume et souffler exagérément.

Le cœur est un muscle cardiaque qui assure, tel une pompe, le débit de sang propulsé dans le circuit veineux pour oxygéner et apporter l'énergie calorique nécessaire à l'effort musculaire que fournit le cheval.



La bonne condition du cheval repose sur la pratique régulière d'exercices qui mettent en souffle, augmentent la capacité de résistance cardiaque, favorisant une bonne propulsion du sang vers les tissus.


Prise de sang 🩸💉

Il y a deux grandes familles d'éléments sanguins :

  • les globules rouges (GR)

  • les globules blancs (GB)

Les globules rouges, hématies ou érythrocytes, sont formés d'une solution saturée d'hémoglobine qui leur permet de transporter l'oxygène. Leur taille et leur nombre sont constants pour une espèce donnée.


L'hématocrite : il s'agit du volume des globules rouges par rapport au vol du sang total.

Les leucocytes : ou globules blancs sont très diversifiés, issus de lignées différentes.

On distingue :

  • neutrophiles, éosinophiles, basophiles

  • lymphocytes (cellule de l'immunité), monocytes (cellules de nettoyage).

  • plaquettes sanguines : elles jouent le rôle important lors d'une hémorragie. Elles contribuent à la formation d'un clou hémostatique qui bouche la brèche du vaisseau sanguin.

Les globules blancs jouent un rôle dans la défense de l'organisme. Quand il est agressé par une substance étrangère appelée antigène (microbe, pollen ou parasite...), il peut élaborer dans un délai plus ou moins bref un anticorps spécifique de l'antigène : La réaction antigène-anticorps permet d'éliminer l'antigène intrus. Pour savoir si un antigène X a pénétré dans un organisme, on fera une prise de sang pour rechercher les anticorps anti-X.

NF : Numération Formule

Numération : dénombrement des globules rouges

Formule : pourcentage des différents globules blancs


Si les signes cliniques relevés lors de l'examen d'un animal (température, couleur des muqueuses, auscultation, palpation rectale...) ne sont pas typiques d'une maladie. Le vétérinaire pourra, grâce à une NF, détecter une infection et différencier une attaque virale ou bactérienne, mesurer l'ampleur d'une anémie ou d'une déshydratation.

Deux dosages biochimiques sont très utiles pour confirmer le diagnostic de deux maladies (la myosite et le suros).


La CPK (Créatine Phospho Kinase) d'une valeur de 50 à 400 suivant le travail du cheval, grimpe à 1000 voire 6000 en cas de myosite.

La PAL (Phosphatase Alcaline) est élevée (200-400) lorsqu'un suros est en évolution.


La biochimie permet de doser certaines enzymes et protéines du corps afin d’évaluer l’état des différents organes. On distingue différents paramètres plus ou moins caractéristiques de chaque organe :

Les protéines totales et l’albumine : ce sont des protéines qui témoignent d’une inflammation au sein de l’organisme de manière son spécifique ;

L’urée et la créatinine : ce sont deux marqueurs du fonctionnement rénal. Ils permettent d’évaluer la qualité de la filtration du sang par les rein ;

Les aminotransferases et phosphatases alcalines : souvent notées ASAT ou GPT et PAL, elles sont utilisés comme marqueurs de l’intégrité du foie.

D’autres paramètres tels quel les lipases pour le pancréas ou les créatines kinases pour les muscles peuvent être utilisés, de manière plus anecdotique


Les ions cellulaires (associés à des minéraux) tels que le Calcium, le Potassium, le Sodium sont également souvent dosés, notamment dans le cadre de perte liquidiennes (diarrhée, sudation, etc…). Le dosage du Cuivre, du Zinc, du Magnésium, ou de Fer est également possible.


Ces analyses permettent de mettre en évidence dans le sang des anticorps (sérologie) ou directement des bactéries (bactériologie), virus ou particules de virus (virologie). De nombreuses méthodes d’analyses existent et sont utilisées pour mettre en évidence un grand nombre de maladie.

C’est le cas par exemple des maladies « à tiques » comme la Piroplasmose, ou la Maladie de Lyme.


Post écrit par Sophie P

le 03 juin 2022

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