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Dos, mécanisme et gymnastique

Le rachis (colonne vertébrale) est composé de 7 vertèbres cervicales, 18 vertèbres thoraciques (dorsales), 6 vertèbres lombaires, 5 vertèbres sacrées soudées et 15 à 18 vertèbres coccygiennes.


Le tronc est suspendu entre les quatre colonnes osseuses que sont les membres. La suspension du tronc entre les membres postérieurs ne fait pas intervenir de muscles. Elle se fait au niveau d’une articulation très peu mobile, l’articulation sacro-iliaque, dont les ligaments sont très puissants et fixent le sacrum aux iliums.

La suspension entre les membres antérieurs se fait uniquement par des sangles musculaires très puissantes ; le cheval n’a pas de clavicule.

Les deux groupes musculaires concernés sont les muscles dentelés et les muscles pectoraux. Leur développement et leur travail sont capitaux pour assurer la légèreté de l’avant-main dans les allures et l’efficacité de l’élévation des antérieurs lors de l’appel devant les obstacles.

Mobilité de la colonne vertébrale :

Mouvements de flexion-extension : les muscles situés au-dessus de la colonne vertébrale (dorsalement) sont extenseurs ; ceux situés en-dessous (ventralement) sont fléchisseurs. Au niveau de la colonne vertébrale, les muscles élévateurs de l’encolure et extenseurs de la nuque sont situés au-dessus des vertèbres cervicales et des processus épineux thoraciques. Les muscles cervicaux ventraux (brachio-céphalique et sterno-céphalique) sont donc abaisseurs de l’encolure et fléchisseurs de la nuque.



Au niveau thoraco-lombaire, le muscle erector spinae, qui recouvre toute la partie dorsale de la région, représente un puissant extenseur, tandis que les muscles abdominaux situés sous la colonne dorsale (droit et oblique de l’abdomen) et sous la voûte lombaire (muscle iliopsoas), fléchissent la colonne dorsale pour les 1ère et l’articulation lombo-sacrale et la colonne lombaire pour les seconds. Ces muscles fléchisseurs participent à la bascule du bassin en bas et en avant, et à la flexion coxo-fémorale, lesquelles représentent les composantes de l’engagement des postérieurs.


Mouvements d’inflexion latérale (latéro-flexion) :

L’inflexion latérale consiste en un mouvement d’incurvation de la colonne vertébrale dans un plan horizontal, pratiquement toujours associé à un mouvement secondaire de rotation. Ce sont les muscles précédemment cités qui, par une contraction concentrique unilatérale, tendent à incurver la colonne vertébrale du côté correspondant.

Mouvements de rotation :

La colonne vertébrale subit une torsion dans le plan transversal. Les agents responsables sont des petits muscles situés contre les vertèbres (les muscles juxta vertébraux), auxiliaires des masses volumineuses.

Exemple de gymnastique :

L’analyse mécanique de la descente d’encolure correspond à une flexion cervicale basse. Quelle que l’allure de travail, l’abaissement de l’encolure introduit plusieurs modifications dans la mécanique habituelle :

Effets sur l’avant-main : la surcharge de l’avant-main accroit le travail des sangles musculaires, qui effectuent la suspension du tronc entre les deux antérieurs. Cet exercice favorise le développement des muscles cervicaux dorsaux qui soutiennent l’encolure, surtout ceux de sa base et de la région thoracique crâniale. La flexion de la colonne cervicale s’accompagne d’une ouverture des foramens intervertébraux (trous délimités pour deux vertèbres successives et livrant passage à un nerf issu de la moelle épinière).


Effets sur le tronc : la descente d’encolure provoque une flexion de la colonne thoracique selon deux modalités :

  • sans engagement des postérieurs, l’abaissement de l’encolure entraine un écartement des apophyses épineuses de la colonne thoracique. Cette position correspond à une attitude antalgique chez les chevaux souffrant de chevauchement des apophyses épineuses. Il se produit également une voussure de la colonne thoracique. Elle induit un étirement des muscles dorsaux (masse commune et muscles juxta vertébraux)

  • avec engagement des postérieurs, la flexion du pont vertébral thoracique s’accroit. En région lombaire, la tension du ligament supra-épineux due à l’abaissement de l’encolure diminue les possibilités de flexion lombaire (région dans laquelle le ligament est inextensible). Les muscles abdominaux accroissent leur travail pour lutter contre cette limitation.



Effets sur l’arrière-main : la diminution de mobilité lombaire est compensée par une grande participation de l’articulation lombo-sacrale à la flexion lors de l’engagement de l’arrière-main. Il y a donc assouplissement de cette charnière dans le sens de la flexion (développement des muscles psoas et iliaques). On a également une flexion accrue de l’articulation coxo-fémorale (hanche), résultant d’un travail important des muscles ilio-psoas.

Repères :

  • La base du garrot correspond à la dixième ou la onzième vertèbre thoracique.

  • La colonne dorsale comprend toute la région du dos sous la selle.

  • La voûte lombaire correspond à la région des reins, derrière la selle.

  • L’articulation dorso-lombaire est située juste en arrière du troussequin.

  • L’articulation lombo-sacrale se situe juste en avant des « angles de la croupe » ou tubers sacrale.

  • Le tronc comprend les vertèbres thoraciques (garrot, dos) les vertèbres lombaires et les vertèbres sacrées.


Post écrit par Sophie P.

le 24 juillet 2020 MAJ 04/05/2023

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