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Le CCE :Concours Complet d'Equitation

Photo du rédacteur: equitation59equitation59

Le CCE (concours complet d'équitation) est un sport équestre qui regroupe les trois disciplines suivantes: le dressage, le CSO et le cross. Cette discipline, également appelée triathlon équestre, se pratique jusqu'au niveau international. 


Le cavalier et le poney/cheval se forment avec un entraînement adapté et progressif pour pouvoir répondre aux exigences techniques, physiques et mentales de cette discipline en toute sécurité.  La planification de la saison de concours doit être évaluée après chaque compétition en fonction de l'évolution du savoir-faire du couple et dans le respect du bien-être animal.

Compétition :

Le concours peut se dérouler sur trois jours.

Elle teste la polyvalence du cheval et du cavalier car les deux doivent être bons dans les trois disciplines. 

​Cette discipline est très éprouvante au niveau du physique et du mental.

Il y a trois épreuves distinctes :

  • le dressage : Le cavalier et le cheval doivent réaliser une reprise d'une vingtaine de figures aux trois allures dans une carrière de taille 60m/ 20m. Ils sont notés sur la reprise par des juges, et les notes vont de 0 à 10. Ils ont des figures de dressage précises à réaliser.

Le cheval est également noté sur sa présentation. Il est donc fortement conseillé de lui faire des pions ou de tresser sa crinière, et même de tresser sa queue. Il doit être parfaitement propre et tout le matériel doit être présentable ainsi que la tenue du cavalier.

  • le cross : Dans cette épreuve, le cavalier et le cheval doivent faire un long parcours qui se déroule en extérieur. Le cross se passe sur des terrains naturels et comporte des obstacles fixes, c'est-à-dire que les barres ne sont pas mobiles comme au CSO, donc elles ne tombent pas.

Les obstacles sont naturels, ou crées à partir de matériaux naturels, et ils sont limités à 1m20 de hauteur. Le parcours doit se faire dans un temps imparti, les chevaux vont en général de 30km/h à 34km/h, ce qui est plus élevé qu'en CSO. C'est donc une épreuve qui demande de l'endurance et une grande précision.

C'est une épreuve spectaculaire mais qui est également dangereuse pour le cheval comme pour le cavalier. Le cavalier peut avoir les pénalités suivantes sur un parcours de cross :

​- un refus : 20 points

- une chute : éliminatoire

- temps dépassé : 0,4 points par seconde


Les profils de franchissement présentent une large diversité ; chacun possède des difficultés différentes et demande des qualités différentes aux concurrents. Les obstacles massifs demandent de la vitesse et de la force, les obstacles composés demandent de la franchise et de l'agilité. Ces obstacles peuvent être composés de nombreux éléments, les plus connus et communs étant :

  • le contrebas, dénivelé vertical vers le bas ;

  • le contre-haut, dénivelé vertical vers le haut ;

  • le directionnel, obstacle avec très peu de front ;

  • la haie, composée de broussailles ;

  • la table de pique-nique, sorte de plateau en bois large et massif ;

  • le trakehnen, composé d'un tronc au-dessus d'un fossé ;

  • le coffin, un fossé souvent dans une dépression du terrain, entouré de deux obstacles ;

  • et beaucoup d'autres, limités uniquement par l'imagination des concepteurs et la sécurité des participants.

Le gué, souvent passage phare du cross, n'est pas un obstacle à proprement parler : c'est l'adjonction d'autres éléments avec lui qui en fait un obstacle. Par exemple, un contrebas en entrée ou un contre-haut en sortie, ou encore un obstacle au milieu de l'eau, donnera un obstacle dont la difficulté est augmentée par la présence de l'eau.


Les obstacles de volée sont des obstacles massifs, présentant un front très large (plus de quatre mètres) et placés sur des trajectoires rectilignes. Ils sont placés sur terrain découvert et sur des portions rapides du tour. Ils demandent seulement une bonne franchise de la part du cheval. La seule difficulté est la taille de ces obstacles et ceux-ci ne posent souvent pas de problèmes pourvu que le cheval soit un minimum dressé et possède une vitesse d'arrivée suffisante sur l'obstacle. Néanmoins, leur présence en fin de parcours peut poser des problèmes si le cheval est fatigué. Le but de ce type d'obstacle est de remettre le cheval sur une bonne dynamique entre des portions plus techniques.




Les combinaisons, bien que de taille moindre, sont souvent les obstacles qui posent le plus de difficultés. Une combinaison comporte donc plusieurs sauts, mais un seul numéro. Une lettre est ajoutée pour identifier le saut. Ainsi, par exemple, si l'obstacle numéro 10 est une combinaison comportant trois sauts, le premier sera identifié en tant que 10A, le second en tant que 10B et le troisième, 10C. Au contraire des obstacles de volée, les combinaisons présentent des profils étroits et rapprochés et des trajectoires sinueuses. Certains peuvent même présenter moins de 80 cm de front. Si jamais un cheval refuse ou dérobe un élément de la combinaison, le couple a le choix entre repasser toute la combinaison, ou seulement les éléments qui n'ont pas encore été franchis (a contrario du CSO où tous les éléments doivent être repassés).

Certaines combinaisons type ont des dénominations précises :

  • un coffin (suite tronc - fossé - tronc) ;

  • un parc à mouton ;

  • un piano (suite de contre-haut ou de contrebas).


Les épreuves de CCE des concours club, amateur et pro :

La première épreuve est obligatoirement celle du dressage. Ensuite viens la reconnaissance du cross et ensuite le concours se termine par le saut d'obstacles.

Les obstacles sont construits avec des matériaux naturels, majoritairement en bois, et sont faits pour imiter des obstacles naturels. À l'instar du CSO, les obstacles du cross sont encadrés par deux fanions, un rouge à droite et un blanc à gauche. Les obstacles sont numérotés en partant de un, jusqu'au dernier portant donc comme numéro le nombre total d'obstacles.

La hauteur maximale d'un obstacle est de 1,20 m mais la façon dont il est placé dans le parcours peut augmenter considérablement la difficulté à le passer. On peut les séparer en deux grandes parties : les obstacles isolés et les combinaisons. Ceux-ci sont composés d'éléments aux profils divers.

Depuis quelques années est apparu sur les Complet de haut niveau un système de sécurité sur certains obstacles de cross, afin de permettre à l’obstacle de tomber en cas de choc important. Cela permet d’éviter les panaches lorsque le cheval heurte l’obstacle au niveau des épaules. Ces systèmes permettent d'éviter les chutes très graves. En 2015, la quasi-totalité des épreuves du grand national étaient équipés de ce type d'obstacle. La mise en place d'un tel système permettra de pérenniser la présence de cette discipline aux Jeux olympiques.


Histoire du CCE :

Le concours complet tire ses origines d'épreuves militaires. À l'époque où le cheval est le moyen de transport principal des armées, il est important pour celles-ci de se doter d'animaux endurants et forts, mais aussi ayant un dressage suffisant pour pouvoir rester fiables en toutes circonstances. Pour tester les chevaux, des épreuves ont donc vu le jour qui consistent en une épreuve d'endurance et de franchissement d'obstacles sur des distances de 30 à 70 km. La dénomination de cette épreuve est alors concours du cheval d'armes en France, et les pays du Nord et de l'Est de l'Europe l'appellent encore military. L'épreuve de cross, qui fait la spécificité du concours complet, présente des similitudes avec le steeple-chase, une course hippique d'obstacles. Plusieurs obstacles sont très similaires comme les haies, gués (appelés rivières en courses hippiques), contrebas et contre-haut. Ces courses préexistent au concours complet. Les principales différences sont que pour celles-là, les chevaux et leurs jockeys prennent le départ et courent en même temps, par ailleurs, il n'y a pas de décompte de pénalités et c'est uniquement le rang d'arrivée qui est visé, tandis qu'en cross de concours complet, chaque couple cavalier/cheval court seul, est chronométré et doit dépasser aussi peu que possible un temps défini pour le parcours ; une vitesse plus importante que celle demandée n'apporte pas d'avantage au concurrent. Au contraire cela apportera des points de pénalités.

La discipline est introduite aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912.


Pratique en club :

Un bon cheval de concours complet doit posséder de multiples qualités afin de satisfaire aux exigences de trois épreuves différentes. Il doit être proche du sang, posséder de belles allures pour l'épreuve de dressage, être rapide, agile et endurant pour le cross, mais aussi bon sauteur pour le CSO. Les chevaux recherchés possèdent du fond et un bon galop. Le caractère est franc, volontaire, mais aussi calme et généreux. La conformation doit être bonne, avec une encolure puissante et longue, des membres solides et une arrière-main développée. Le modèle idéal a de bons aplombs, un dos et une croupe plutôt longs, une cage thoracique développée et des tendons secs. Le cheval de complet est majoritairement de taille moyenne.



La pratique du concours complet s’adresse aux cavaliers ayant déjà un bon niveau équestre. C’est une discipline intense qui demande une bonne forme physique de la part du cavalier, ainsi que des connaissances techniques comme la maitrise de son équilibre aux trois allures, notamment en terrain varié, et l’indépendance des aides. Une fois ces critères remplis, le cavalier peut alors prétendre à participer à des petits concours de son niveau.

Dans ces petites épreuves, il arrive souvent, pour des raisons de logistique, que l'épreuve de saut d'obstacles se situe entre le dressage et le cross. Il est en effet plus rapide pour les participants d'enchaîner le saut juste derrière le dressage car l'équipement est similaire (il suffit souvent de changer de filet et de rajouter des guêtres), et l'échauffement est déjà fait. De plus, la visite vétérinaire située après le cross n'est plus indispensable. Cet ordre change fortement l'objectif initial de l'épreuve de saut. Même si l'objectif reste le même, le cheval n'a pas la fatigue du cross et la tâche est fortement simplifiée pour le cavalier. Notons de plus qu'il arrive que le cheval développe une pathologie (tendinite, inflammation) lors du cross et que celle-ci se manifeste après la fin du cross quand le cheval se refroidit. Dans l'ordre traditionnel, il devient impossible de partir sur le tour d'hippique. Avec l'ordre inversé, ce problème ne se pose plus, ce qui dénature l'esprit initial du test du saut d'obstacles.

C'est pourquoi, si les grosses épreuves se déroulent le plus souvent sur plusieurs jours, les petites épreuves quant à elles, en adoptant cet ordre, se déroulent sur une unique journée, ce qui permet de fortement limiter les besoins humains et logistiques. Cet ordre permet également de favoriser la sécurité pour les petites épreuves, le tour de saut éliminant ceux qui seraient mal préparés pour affronter le cross. De plus, sur une seule journée, il serait difficile pour les compétiteurs de prodiguer les soins nécessaires après le cross et avant le CSO (douches, bandes, argile ou autres onguents). Pour une compétition sur plusieurs jours, le temps de récupération est plus important et facilite ces traitements, ainsi que la récupération du cheval.


L'équipement en CCE :

Pour le CCE :

Le cheval est souvent équipé de guêtres renforcées pour les antérieurs et les postérieurs. Des cloches protégeront également les sabots et, pour éviter les blessures liées aux crampons, une « bavette » attachable à la sangle offre une protection au niveau du passage de sangle du cheval. Il existe même des sangles incorporant directement cet élément. De la vaseline est souvent appliquée sur le torse du cheval et sur la face avant de ses membres, afin d'amoindrir d'éventuels chocs avec les obstacles. Des crampons sont rajoutés aux fers afin d'augmenter l'adhérence. Il existe d'ailleurs beaucoup de types de crampons différents, selon le type de terrain (herbe, sable, boue) et son état (gras, sec, profond).

En cross, un casque spécial répondant à la norme NF en France, ainsi qu'un « protège-dos », sorte de gilet rigide protégeant la colonne vertébrale, sont les deux éléments de protection obligatoires pour le cavalier. Depuis quelques années, on voit de plus en plus de cavaliers porter des gilets airbag par-dessus le protège dos (l'airbag seul n'est pas autorisé sur le cross, il faut obligatoirement le combiner avec le protège-dos). D'autres accessoires sont également souvent portés par le cavalier comme un chronomètre spécial, sonnant les minutes et avec un affichage grande taille et un brassard (appelé carte médicale) portant les indications de premier secours, comme le groupe sanguin.

Pour le CSO :

Il s'agit d'un parcours d'obstacle monté avec des barres mobiles, qui tombent lorsqu'on les heurte. Le cheval et le cavalier doivent franchir tous les obstacles dans un ordre précis et dans un temps imparti. Il n'y a pas de barrage dans l'épreuve du cross, mais les candidats ont tout de même un temps à respecter. Cette épreuve est aussi notée sur les capacités de récupération du cheval après le cross. 

Pour le dressage :

La tenue réglementaire est généralement la même que celle du dressage classique, mais peut présenter des variations selon les règlements nationaux et internationaux.


Le CCE est donc une discipline mettant en avant la régularité du cheval et sa polyvalence. Les épreuves sont éprouvantes, il faut veiller à ce qu'il reste en forme après chaque épreuve, et bien s'en occuper entre chaque. Il faut lui faire de la récupération pour éviter les courbatures.

Post écrit

le 06/01/2025

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