Le travail à pied est de plus en plus à la mode dans le monde équestre, et plus ses vertus pour la relation Homme-Cheval sont montrées au grand jour, plus l’engouement pour cette nouvelle discipline grandit. Cependant, internet est vaste, et les méthodes changent tous les jours. Alors comment s’essayer au travail à pied avec l’esprit serein ? Par où commencer ? Nous allons essayer de répondre le plus clairement possible à toutes ces interrogations.
Avant tout, passons par la case « matériel »
Même si on peut commencer le travail à pied avec un licol et une longe d’attache, il est préférable d’acquérir le plus rapidement possible le bon matériel afin d’affiner nos aides et nos demandes. Un licol en corde, une longe de 3m70 et l’ensemble stick-cordelette, disponibles chez de nombreuses marques à petit prix et personnalisables, feront parfaitement l’affaire.
Les 3 mots de base du travail à pied sont : direction, locomotion et précision.
On peut y voir un parallèle avec le dressage, sauf que cette fois-ci, vous n’êtes plus sur le dos de votre partenaire équin, mais à ses côtés. Il va donc falloir canaliser les différentes allures et parties du cheval avec notre attitude.
Quelques exercices :
La première chose à demander à votre cheval sera de marcher correctement avec vous, et vous correctement avec lui.
Cet exercice vous semblera simple au premier abord, mais n’est pas à prendre à la légère, et peut se révéler plus dur pour la suite que vous ne le pensez. Il travaillera votre direction, comment vous menez votre cheval dans l’espace, la locomotion, à travers le travail de l’allure, et votre précision dans vos demandes.
Pour marcher correctement à côté d’un cheval, il est important de rester au niveau de l’épaule ou de l’embranchement de l’encolure. Ni derrière, car vous ne vous sentirez pas en mesure de contrôler les allures de votre cheval, ni devant car lorsque vous travaillerez au trot le cheval aura pour habitude de se placer légèrement derrière vous, et gare aux coups de sabots accidentels. Pour remédier à ces deux attitudes, vous pouvez utiliser le stick vers l’arrière pour stimuler l’allure d’un cheval qui se place derrière vous, ou au contraire vous pouvez placer le stick devant pour le freiner s’il est en avant.
Attention à votre attitude : lorsque vous marchez à côté de votre cheval, il faut que ce soit naturel. Ne regardez pas votre cheval lorsqu’il marche, concentrez vous plutôt sur votre direction.
Le deuxième exercice, un peu plus axé sur la locomotion, est le reculer. En plus du travail en longe, apprendre le reculer à son cheval est indispensable en cas d’accident : pied écrasé ou danger en balade.
Pour demander le reculer, vous pouvez vous placer devant votre cheval. Votre attitude corporelle est importante : marchez vers lui, grandissez-vous. Si le cheval ne réagit pas, augmentez la pression de votre demande. Il est essentiel d’augmenter la pression au fur et à mesure, mais également de ne pas rester dans une pression stagnante, de peur de perdre la réactivité du cheval.
Le conseil pour commencer : y aller progressivement et demander à son cheval de reculer de quelques pas au début, pour jour après jour obtenir un reculer sur plusieurs mètres. Il vaut mieux démarrer cet exercice près d’un mur ou de la barrière de la carrière pour obtenir un reculer droit.
Et enfin, le troisième exercice est celui du déplacement des deux zones du cheval : antérieurs et postérieurs. On peut pour cela imaginer une ligne au niveau du garrot qui sépare l’avant-main et l’arrière-main. Avoir un contrôle du cheval dans un espace défini est essentiel pour pouvoir se lancer par la suite dans des exercices à pied plus complexes.
On démarre souvent par les postérieurs car ce sont le moteur du cheval, et qu’il est intéressant de pouvoir les canaliser et les bouger comme on le souhaite. Cependant, face à des chevaux envahissants, il est possible, et même parfois préférable, de commencer par les antérieurs.
Mais que ce soit pour l’avant-main ou l’arrière-main, il est important de se déplacer en arc de cercle à chaque fois, afin de laisser l’espace au cheval pour réaliser l’exercice.
De même que pour l’exercice du reculer, allez-y progressivement et récompensez toute tentative réussie du cheval.
Après plusieurs jours d’entraînement vous pourrez même demander à votre cheval de faire un 180° !
Attention : il est primordial de ne pas s’agacer lorsque le cheval ne comprend pas, et au contraire de trouver de nouvelles solutions pour communiquer, en y allant à chaque fois progressivement, qu’importe l’exercice.
Et si vous persévérez… peut-être est ce le premier pas vers la porte du travail en liberté ?
Post écrit par Apolline Loubradou
le 09 avril 2020 MAJ 26/09/2022
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